4e circonscription du Rhône : Ricol, Lamour, à qui le tour ?

4e circonscription du Rhône : Ricol, Lamour, à qui le tour ?
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Il y a eu René Ricol, c’est désormais au tour de Jean-François Lamour d’être annoncé sur la 4e circonscription du Rhône. Après avoir lancé un premier sondage sans résultats pour doter le territoire du député sortant Dominique Perben d’un candidat, l’UMP se paie-t-il un moindre frais une consultation grandeur nature, en arrosant les médias locaux de rumeurs fantaisistes ?

"Je ne serai pas candidat à Lyon." "Hors de question que je poursuive mon activité politique en dehors de Paris." Les démentis cinglants opposés respectivement par le commissaire général au Grand Emprunt René Ricol et  du député de la 13e circonscription de Paris Jean-François Lamour concernant l’hypothèse de leur investiture aux législatives dans le Rhône dérangent. Si René Ricol s’était effectivement vu proposer l’investiture, affirmant sur LyonMag.com "qu’il ne serait pas candidat", le cas de Jean-François Lamour questionne. Car le principal intéressé n’était même pas au courant de son possible parachutage dans le Rhône ! Le Figaro rapporte également vendredi que le secrétaire national de l’UMP, Jean-François Copé, n’a pas eu vent de cette possibilité. Aujourd'hui, deux candidats locaux ont fait acte de candidature sur la 4e circonscription : le conseiller général Pierre Bérat et la vice-présidente du Conseil général Dominique Nachury.
Et le jeu de dupes fragilise l’UMP, dont les atermoiements commencent à susciter localement des commentaires dubitatifs. "Ils font un sondage grandeur nature à moindre frais, en donnant à la presse des rumeurs infondées", nous confiait vendredi matin un cadre de l’UMP du Rhône. Une position infirmée par un autre ténor local, joint par LyonMag. "Je ne crois pas à cette théorie qui veut que l’UMP balance des noms pour voir", assure-t-il. Et pourtant, Lyon Capitale annoncait dès jeudi sur son site internet la tenue d’un deuxième sondage incluant une personnalité du monde économique. Une consultation qui pourrait finalement être indirecte, par voie de presse, en soufflant ça et là le chaud et le froid sur des noms de personnalités nationales. Il suffit alors pour Paris d'attendre les réactions éhontées du local, pour voir si la piste est la bonne. Cela a été le cas dès vendredi, où la fédération UMP du Rhône a démenti la rumeur "fantaisiste" de Jean-François Lamour.

Vox clamans in deserto ?

Au niveau local, l'acceptation godillote d'un bringuebalement perpétuel entre l'omnipotence de la commission nationale d'investiture et le poids de l'Elysée a fait long feu. Un membre du comité fédéral du parti a écrit à Jean-François Copé pour signifier son "mécontentement" et son "inquiétude." L’homme était d’ailleurs candidat à l’investiture sur la 4e circonscription du Rhône. "Je souhaite vous faire part de mon désaccord de principe et en terme de valeurs avec la méthode employée plus généralement par notre mouvement et ses instances qualifiées", charge-t-il dans sa missive. Un tacle adressé aux trente membres de la commission nationale d’investiture, présidée par Jean-Claude Gaudin, incapables d’arbitrer depuis le retrait de Dominique Perben début janvier. L’homme réclame la reprise en main du dossier par le local. "Je demande le respect du principe de démocratie dans l'investiture de nos candidats, ainsi qu'en conséquence l'organisation d'une consultation des adhérents, sous la forme d'une réunion du Comité départemental, dont la saisine par la Commission nationale d'investiture doit être systématique, et ce, éventuellement, jusqu'à la consultation du Comité de la 4ème circonscription", expose-t-il, à la lumière de l'article 4 des statuts de l'UMP. Cette consultation des adhérents n’est pas délibérative, et il reviendra quoiqu’il arrive à la commission nationale d’investiture de trancher. Elle pourrait également d’alourdir un processus qui vire désormais au kafkaïen. "Ce sont le Comité de la 4ème circonscription et ses militants qui vont avoir la mission, difficile au regard de la méthode collectivement et personnellement employée, des sondages et des échos, de porter le candidat investi vers l'élection", semble même regretter ce membre du comité fédéral. Après avoir déjà perdu une bonne partie de sa crédibilité, l’UMP pourrait réussir le tour de force de perdre une circonscription réputée imprenable pour la gauche. C’est Najat Vallaud-Belkacem qui doit se frotter le mains.

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3 commentaires
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marge le 27/01/2012 à 18:04
Etienne a écrit le 27/01/2012 à 17h40

rumeur On parle également de Casper le gentil fantôme qui pourrait finalement avoir l'investiture. Mais c'est un secret.

Moi on m' a affirmé , sous le sceau du secret , que c'était Omer SIMPSON

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Etienne le 27/01/2012 à 17:40

rumeur On parle également de Casper le gentil fantôme qui pourrait finalement avoir l'investiture. Mais c'est un secret.

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Chut !!!!! le 27/01/2012 à 16:49

Confidence : en fait, tout cela est orchestré pour énerver miss Bbelkacem... mais chut !!!

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