Play-offs : Strasbourg était trop fort pour l’ASVEL

Play-offs : Strasbourg était trop fort pour l’ASVEL
Amara Sy face à Ricardo Greer - LyonMag.com

L’ASVEL s’est logiquement inclinée jeudi soir sur son parquet face à un
Strasbourg nettement supérieur (52-73), laissant échapper tout espoir de
qualification en finale de Pro A après la défaite en Alsace de mardi
(74-66).

Comme un symbole. Alors que l’on joue les derniers instants de la partie, Edwin Jackson rate successivement deux lancers francs. Le MVP français de Pro A est à l’image de son équipe : dépassé par les événements. Lui qui a réalisé une formidable saison sous les couleurs de la Green Team s’est brutalement effondré. Auteur de 5 petits points, 6 rebonds et une seule 1 passe décisive, l’arme principale de l’ASVEL durant la saison régulière n’a tout simplement pas été au niveau jeudi soir sur le parquet de l’Astroballe pour le match retour des demi-finales de Pro A.

Mais il faut dire que l’adversaire strasbourgeois, 2e à la fin de saison, n’a pas facilité la tâche aux coéquipiers de l’arrière de 23 ans. D’une réussite déconcertante aux shoots à 3 points en première période (8 tirs réussis sur 10 tentés), l’équipe entraînée par Vincent Collet a totalement maîtrisé son sujet. Sans trop impressionner, Ricardo Greer et ses partenaires ont su profiter de toutes les opportunités qui s’offraient à eux. En particulier lors du deuxième quart-temps (31-38 à la mi-temps).

Aymeric Jeanneau vous salue

Profitant d’un manque d’adresse des locaux devant le panier, Aymeric Jeanneau a éclaboussé de sa classe son ancien public, venu en nombre (5 565 spectateurs). Aujourd’hui âgé de 34 ans, le meneur français (14 points, 1 rebond, 2 passes) a été virevoltant face à une défense villeurbannaise pas assez concentrée. Ce secteur défaillant est en partie la cause à l’activité débordante d’Alexis Ajinça, l’atout majeur de la SIG, dans la raquette villeurbannaise. Disponible en attaque (14 points) et percutant en défense (3 contres), l’imposant pivot de 2m15 a énormément pesé dans la partie. Un collectif bien huilé constitué d’individualités (7 joueurs de la SIG ont marqué au moins 6 points) ainsi que d’une solidité défensive inébranlable, voilà la recette du succès d’une équipe qui ferait un très bon champion.

Habituée à jouer les premiers rôles en championnat et à disputer les compétitions européennes, la SIG possède ce qui manque encore à l’ASVEL : de l’expérience. Combinée à la fatigue, c’est bien cela qui a fait défaut aux hommes du président Moretton. Malgré une intensité rare dans les premiers instants de la rencontre, donnant lieu à une partie équilibrée (18-18, 10’), les Verts se sont écroulés une fois menés au score. Subissant la tournure des événements, la Green Team a totalement lâché prise au cours du troisième quart-temps (43-56, 30’). Pourtant, elle a pu compter sur un Alex Acker à nouveau adroit mais peut-être légèrement  à court de forme (12 points). Michael "Juice" Thompson aurait également pu se muer en sauveur de part son activité débordante. Mais le manque de réussite du meneur américain devant le panier (6/14 à 2 points, 2/8 à 3 pts, 14 points) lui a fait défaut.

"L’intersaison va être relativement calme et posée dans la durée"

Malgré cette contre-performance, tout n’est pas à jeter dans la saison de l’ASVEL. L’équipe entraînée par Pierre Vincent a fait preuve d’une solidité régulière à domicile (3 défaites en 18 matchs de championnat disputés à l’Astroballe) et a assuré l’essentiel : une qualification en Coupe d’Europe. Après la triste saison dernière où le club avait terminé 12e de Pro A, la Green Team a donc soigné son image. "Je peux dire qu’on a redoré le blason du club", concède à juste titre Edwin Jackson. Il faut dire qu’avec huit nouvelles arrivées (en comptant celle d’Alex Acker) pour autant de départs depuis l’année dernière, le chantier villeurbannais n’était pas une mince affaire. Créer un groupe capable de jouer les premiers rôles en une saison semblait difficile. Et pourtant, en terminant 3e de la saison régulière, les dirigeants lyonnais ont quasiment rempli cette mission.

"Nos ambitions étaient moindres et elles étaient justifiées, tempère le président Moretton. Maintenant, il est vrai que nous avons peut-être démontré autre chose ; un collectif, une âme dans le club que d’autres n’ont peut-être pas mais ils ont d’autres atouts." La délicate saison dernière semble être derrière le club. Le manque de stabilité dans l’effectif aussi. Pour la saison prochaine, les machines de chantier seront laissées de côté. La stabilité sera le maître-mot. "On a déjà 80% de l’effectif qui est déjà connu pour l’année prochaine même s’il y a quelques ajustements qui sont faits, justifie Gilles Moretton. En fonction de nos résultats et de nos ambitions, on pourra modifier les dernières recrues et donner à l’équipe sa dernière configuration. L’intersaison va donc être relativement calme et posée dans la durée." Le club le plus titré du basket français devra néanmoins constituer une équipe compétitive pour jouer sur deux tableaux la saison prochaine. L’occasion de redorer définitivement l’héritage laissé par Alain Gilles et consorts ?

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