Lyon BD Festival : pour Myriam Picot, "l’éducation à l’image est aussi importante que d’apprendre à lire et à écrire"

Lyon BD Festival : pour Myriam Picot, "l’éducation à l’image est aussi importante que d’apprendre à lire et à écrire"
Myriam Picot - LyonMag

Les bulles sont de sorties ce week-end. Le Lyon BD Festival promet de multiples animations, dédicaces, et expositions ce samedi et dimanche.

Parmi le public il y aura Myriam Picot, Vice-présidente à la culture de la Métropole de Lyon. Même si le budget culture de la Métropole et ses 35 millions d’euros ne représente qu’1,5% des dépenses de la collectivité territoriale, la vice-présidente insiste sur l’importance de son rôle.

Pour Myriam Picot la dimension artistique et celle politique sont mêlées. Evoquant l’œuvre de Pénélope Bagieu (dessinatrice présente au festival) elle apprécie "cette œuvre qui montre comment des femmes ont utilisé leur colère face à des situations sociales injustes pour en faire sortir quelque chose de positif. Je me suis régalée en lisant ‘Les Culottées’". Rebondissant sur l’exposition Corto Maltese actuellement au Musée des Confluences ("Hugo Pratt : lignes d’horizon") elle apprécie "la galerie des personnages féminins mises en valeur sur un des murs de l’expo. J’ai mieux compris alors pourquoi, dans mon enfance, j’aimais les aventures de ce marin qui est certes le personnage central de ces bandes dessinées, mais qui est entouré de personnages féminins qui ont toutes du caractère".

Si Myriam Picot ne pratique pas le 8e art, elle insiste sur l’importance du langage à part qu’est le dessin, ainsi que la nécessaire éducation à ce langage particulier. "J’adore les caricatures. Je pense que ça dit beaucoup de choses sur les gens".

A la question de savoir si elle a appris des choses à partir de caricatures faites de la femme politique qu’elle est devenue, la réponse est surprenante : "Je ne crois pas avoir été caricaturée en tant que femme politique. Mais en tant qu’avocate oui. Au premier procès auquel j’ai participé, j’avais 21 ans, et j’ai été dessinée. J’ai encore le portrait. On y voit une toute jeune femme, mais très déterminée".  Plus tard, lors d’un procès à Valence pour défendre des objecteurs de conscience refusant de faire leur service militaire à une époque où cette possibilité n’existait pas, Myriam Picot sera même caricaturée par Cabu faisant la chronique du procès pour Charlie Hebdo. 

C’est donc une lectrice avertie qui se mêlera au public lyonnais du Lyon BD festival de ce week end.

@lemediapol

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