Mustapha Ghouila : « Je parie sur les quartiers populaires »

Lyon Mag : Les listes de l’UMP sont déposées. Vous qui sembliez plutôt mécontent de votre place, êtes-vous prêt à partir en campagne ?
Mustapha Ghouila : Je suis prêt. Je suis un républicain et un loyal. Maintenant, il faut partir en campagne et gagner l’élection. La campagne va durer un mois et demi. Il va falloir faire du terrain. On sait que ce sera très dur, mais je suis confiant.

Sur quel terrain vont se gagner ces élections ?
Je parie sur les quartiers populaires. Au premier tour, nous allons faire le plein de voix. Au deuxième tour, nous n’avons pas de réservoir. Il va falloir convaincre les abstentionnistes. Et pour cela, il faudra faire du terrain.

Pensez-vous que les quartiers populaires puissent être réceptifs au discours de l’UMP ?
Je rappelle que notre tête de liste est Nora Berra. C’est une femme de terrain. Elle n’est pas là par hasard. Elle a été élue député européenne, alors que personne n’y croyait. Nous allons essayer de ré-écrire ce scénario. Peut être que l’on ne nous attend pas, mais à l’arrivée, nous serons là.

L’épisode du «karcher» ne sera-t-il pas encore dommageable pour l’UMP, particulièrement sur l’électorat populaire ?
Je ne crois pas. J’ai assisté, il y a quelques mois, au discours du président de la République sur l’égalité des chances à l’école Polytechnique. Prenons l’exemple de la police. Il y a de plus en plus de jeunes issus de l’immigration qui passent les concours et l’intègre. Aussi, Nicolas Sarkozy a nommé un haut commissaire à la diversité qui est Yazid Sabeg, qui lui a d’ailleurs remis un rapport. Enfin, Nicolas Sarkozy a, été le seul président de la République a nommer au poste de garde des Sceaux une femme issue de l’immigration, Rachida Dati. Je pense que tous ces signes sont très forts. Je ne retiens que les actions. Et l’action du président de la République, au niveau de tous ces jeunes issus de la diversité, est énorme.

A quel discours sont sensibles ces jeunes issus de classes sociales moins aisées ?
Les jeunes sont sensibles au discours d’égalité des chances. Quand la Région prend une  décision, elle concerne aussi bien un jeune qui habite Lyon 6ème, qu’un jeune qui habite une banlieue. J’ai envie de dire à toutes les jeunes des quartiers d’aller voter. A travers mon association, cela fait plusieurs années que nous menons des campagnes d’inscription sur les listes électorales. Il faut aller voter, il faut donner son avis.

Cette égalité des chances passe par un niveau de formation équivalent et ça, c’est le ressort de la Région ?
C’est évident que la formation est primordiale pour donner aux jeunes des compétences techniques solides. C'est ce qui fera leur valeur ajoutée. Il y a énormément de choses à faire. Dans certains quartiers populaires, le taux de chômage est énorme, et, aujourd’hui, on ne trouve du travail que quand on est formé. J’ai toujours été là, et je serai là pour eux.