Près de Lyon : les victimes du père Ribes manifestent pour le retrait des vitraux

Le collectif "Be Brave" se tenait devant la chapelle Saint-Martin-de-Cornas où les vitraux sont encore sur place. Au-delà de simplement les retirer, les victimes du père Ribes demandent surtout leur destruction définitive.

Ainsi, une reconstitution d’une scène de crime a eu lieu juste devant l’entrée de l’église pour tenter de faire passer un message au maire, Mohamed Boudjellaba, qui ne cesse de refuser la demande des victimes du prêtre pédophile. Ce dernier est accusé d’agressions sexuelles sur des dizaines d’enfants entre 1950 et 1990.

Mi-avril, l’élu écologiste avait envoyé un courrier au pape pour que sa Sainteté puisse s’exprimer sur le sujet ainsi qu’une autre lettre écrite au ministère de la Culture et au secrétariat chargé de l’Enfance en demandant la mise en place d’un débat national sur cette épineuse question. Le maire de Givors se justifiait ainsi en expliquant qu’il faut "séparer l’homme de l’artiste" en citant notamment Pablo Picasso, Roman Polanski ou Bertrand Cantat.

Lors de la manifestation, les victimes tenaient des panneaux à l’attention directe du maire : "M. Le maire, nous ne sommes pas citoyens du Vatican mais de la France", "L’Eglise se place au-dessus des lois en organisant sa propre justice", ou encore "M. Le maire, en écrivant au pape, vous crachez à la figure des victimes." Une seconde manifestation a ensuite eu lieu devant la mairie tandis que le marché se tenait juste en face où le collectif a voulu interroger les habitants.

Une pétition a également été lancée en ligne pour demander le retrait des vitraux et compte pour l’heure plus de 6600 signatures.