Au début du mois, ils étaient encore 200, mais des ouvertures successives de gymnases et de structures d’urgence, comme l’accueil Saint-Irénée dans le 5e arrondissement, ont permis de réduire ce chiffre.
Pour le directeur du Foyer Notre-Dame, Alexandre Frédérique, les associations vont devoir trouver d’autres solutions pour le reste de l’hiver. « La crainte, c’est la rigueur de l’hiver pour les personnes qui sont dehors. Je pense que les gymnases vont rester ouverts pour une très longue période pendant tout ou partie de l’hiver, espère Alexandre Frédérique. Mais il faut imaginer des solutions encore nouvelles, car nous ne sommes qu’au début de la saison hivernale. Il faudra bien trouver de solutions à moyen et long terme. »
Les associations de sans-abris constatent depuis fin 2008 la dégradation des conditions de vie des ménages les plus modestes. Des personnes qui ont les moyens d’habiter un logement mais qui souvent, faute de garanties suffisantes à présenter dans les circuits de logement traditionnels, s’en remettent à la sollicitude de l’urgence sociale. Maud Bigot, qui est membre de l’association Réel Engagements SDF, en appelle aux collectivités pour la construction de logements sociaux. « On demande qu’un effort soit fait en matière de création de logement social, réaffirme Maud Bigot. Sans doute faudrait-il réquisitionner des logements du parc public, pour que ces personnes puissent être relogées hors la filière de l’urgence sociale. »
La fin de la trêve hivernale en mars prochain marquera sans doute une nouvelle étape dans la précarisation des personnes les plus fragiles socialement. 400 personnes en difficultés pourraient se retrouver sans solution d’hébergement à Lyon.