Après avoir satisfait aux traditionnels voeux de santé et de bonheur pour la nouvelle année, le maire de Lyon a décliné, par le discours, une sorte de bilan-perspective de la ville, et plus largement du pays.
Dette galopante, crises - à la fois sociales, économiques, écologiques et morales - et repli des nations en leurs seins, Collomb préfère parier sur « l’éducation de la jeunesse, sur l’université, la recherche, capables de relancer des investissements forts dans cette économie de la connaissance. » Un travail de fond, qui ne fera du sens que s’il est « coordonné à celui des autres pays européens. »
Du point de vue territorial, le sénateur-maire veut battre en brèche les vieux modèles de gouvernance. « Le temps n’est plus en effet où tout dépendait de l’action de l’Etat pour redescendre ensuite jusqu’au niveau local dans un pouvoir pyramidal hiérarchisé, explique-t-il. C’est au contraire, dans la multiplication des initiatives locales, dans leur amplification au niveau national, que notre pays retrouvera un souffle nouveau. C’est donc, en permettant que ces actions aient pleine capacité à s’épanouir, en supprimant les contraintes inutiles, en faisant vivre aussi un vrai dialogue républicain, qu’un gouvernement peut permettre à notre pays de reprendre sa marche en avant. »
Une tonalité qui rappelle le Sarkozy de 2007
Un double défi social et écologique pour Collomb, qui estime que les divergences de positions, parfois posturales, doivent désormais plus profiter qu’entraver. « C’est en travaillant ainsi, continue-t-il, sans se cacher les différences de point de vue, mais sans non plus les cliver artificiellement, que nous rendrons confiance à nos concitoyens au service des femmes et des hommes de notre Cité. » Une conviction qui tient du sacerdoce pour Collomb, qui estime que les détenteurs de l’autorité publique ont « plus que jamais le devoir (...) d’avoir un discours de responsabilité, d’avoir une action en responsabilité. Car l’une des menaces qui pèse aujourd’hui sur notre société, développe-t-il, c’est la défiance grandissante de nos concitoyens envers tous ceux qui leur apparaissent détenteurs de l’autorité et du pouvoir. »
Et de terminer par cette formule qui, pour faire dans l’euphémisme, rappelle celle d’un certain Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle de 2007 : « Ensemble, si nous le voulons, nous pouvons renverser le cours des choses ! »
si nous le voulons, nous pouvons... ça rappelle plus "yes we can" que le galvaudé et vite oublié "ensemble tout devient possible". pourquoi faire référence à la com ringarde de l'UMP ?
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