Le 10 mai 2010, le Tribunal des Affaires Sociales de Bourg-en-Bresse avait condamné la société de travaux routiers pour ''faute inexcusable''. Depuis l’affaire a pris une dimension nationale. La fédération CGT de la construction s’est alliée à la famille de la victime. Le but : faire reconnaître la dangerosité de leur métier. Car rares sont ceux qui atteignent l’âge de la retraite. Jean-Paul Teissonnière, avocat de la fédération, défend les travailleurs de l’amiante depuis une dizaine d’année. Aujourd’hui, il s’attèle à un nouveau combat, qui doit selon lui suivre les traces de celui de l’amiante. « Comme on a parlé d’une jurisprudence Amiante dans les années 95/2000, nous avons le sentiment d’être confrontés à la même stratégie de dénégation de la part des employeurs, explique l’avocat. A partir du moment où sera reconnu officiellement le risque, il y aura la possibilité de mettre en place des moyens de prévention destinés à protéger les salariés qui sont confrontés à ce risque important » précise-t-il.
La décision de la Cour d'appel de Lyon, infirmant ou confirmant le premier jugement en appel, pourrait alors faire jurisprudence.