Les parents de la petite Alexia devant le palais de justice de Lyon lundi matin - LyonMag
Parmi les petites victimes, Alexia, âgée de 8 mois. Ses parents ont
trouvé plusieurs fois des marques sur le corps de leur petite fille. "Je portais ma fille dans les bras, quand ma femme a vu qu’elle avait
des brûlures au niveau de la nuque, explique Jérôme Slomian, le père de
la fillette. Nous avons demandé des explications à la personne présente à
la crèche, qui nous a répondu que notre fille s’était blessée avec un
hochet. Nous n’y avons pas cru. Et quand nous l’avons déshabillée, nous
avons constaté des griffures et des marques de violences sur les
avant-bras et les épaules". Les parents de la fillette ont alors porté
plainte. Une première audience, programmée fin août, a été reportée, et
une contre-expertise a été demandée afin de connaître la nature exacte
des blessures. Ces analyses ont prouvé que la fillette a bien été
victime de violences répétées. Mais les trois employées mises en cause
continuent de nier les faits. Elles sont actuellement suspendues par la
direction de la crèche.
Le PDG de Garderisette explique "attendre
la fin du procès pour connaître le jugement définitif et prendre ensuite
d’éventuelles sanctions." Frédéric Fiore, qui précise que "la
responsabilité de la crèche a été exclue par la justice dans cette
affaire. Les poursuites sont dirigées contre les trois salariées".
Du
côté de la défense, on accueille les expertises avec scepticisme. Leïla
Némir représente l'une des prévenues. Selon elle, les expertises font
bien état des blessures, mais pas de leurs origines ni de la date à
laquelle elles ont été commises. "Aujourd'hui
on aimerait tous savoir qui a pu faire ces marques mais on n'a pas
d'auteur, ni de faits qui seraient rattachés à telle ou telle personne
et donc pas à ma cliente", indique l'avocate.
Le
jugement devrait être mis en délibéré.