Les employées d’une crèche à Lyon poursuivies pour maltraitance

Les employées d’une crèche à Lyon poursuivies pour maltraitance
Photo d'illustration - DR

Trois jeunes employées de la micro-crèche privée Garderisette, située dans le 6e arrondissement sont jugées à partir de lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Lyon. Elles sont soupçonnées d’avoir commis des violences sur plusieurs bébés dont elles avaient la garde, entre octobre 2010 et mars 2011.

Les parents de la petite Alexia devant le palais de justice de Lyon lundi matin - LyonMag
Les parents de la petite Alexia devant le palais de justice de Lyon lundi matin - LyonMag

Parmi les petites victimes, Alexia, âgée de 8 mois. Ses parents ont trouvé plusieurs fois des marques sur le corps de leur petite fille. "Je portais ma fille dans les bras, quand ma femme a vu qu’elle avait des brûlures au niveau de la nuque, explique Jérôme Slomian, le père de la fillette. Nous avons demandé des explications à la personne présente à la crèche, qui nous a répondu que notre fille s’était blessée avec un hochet. Nous n’y avons pas cru. Et quand nous l’avons déshabillée, nous avons constaté des griffures et des marques de violences sur les avant-bras et les épaules". Les parents de la fillette ont alors porté plainte. Une première audience, programmée fin août, a été reportée, et une contre-expertise a été demandée afin de connaître la nature exacte des blessures. Ces analyses ont prouvé que la fillette a bien été victime de violences répétées. Mais les trois employées mises en cause continuent de nier les faits. Elles sont actuellement suspendues par la direction de la crèche.

Le PDG de Garderisette explique "attendre la fin du procès pour connaître le jugement définitif et prendre ensuite d’éventuelles sanctions." Frédéric Fiore, qui précise que "la responsabilité de la crèche a été exclue par la justice dans cette affaire. Les poursuites sont dirigées contre les trois salariées".
Du côté de la défense, on accueille les expertises avec scepticisme. Leïla Némir représente l'une des prévenues. Selon elle, les expertises font bien état des blessures, mais pas de leurs origines ni de la date à laquelle elles ont été commises. "Aujourd'hui on aimerait tous savoir qui a pu faire ces marques mais on n'a pas d'auteur, ni de faits qui seraient rattachés à telle ou telle personne et donc pas à ma cliente", indique l'avocate.
Le jugement devrait être mis en délibéré.

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