Lejaby : les salariés entre satisfaction et circonspection

Lejaby : les salariés entre satisfaction et circonspection
Laurent Wauquiez, maire du Puy-en-Velay, devant les salariés de Lejaby - DR

L'ex-atelier de confection de Lejaby à Yssingeaux (43), délocalisé depuis la reprise du confectionneur en Tunisie, a trouvé repreneur. Il s'agit de Vincent Rabérin, originaire de la région et dirigeant maroquinier de la société Sofama qui travaille pour Louis Vuitton. La marque de lingerie se reconvertira donc dans la maroquinerie de luxe. Mais cette reprise n'est qu'une question "d'opportunisme" selon Nicole Mendez, déléguée syndicale de la CFDT à Lejaby de Rillieux.Pour elle, il n'y a aucun doute : "Laurent Wauquiez est un opportuniste, il profite de la proximité des élections présidentielles". Sans oublier que la classe politique française ne prend en compte "qu'une partie de l'affaire de Lejaby."  "C'est le fief de Mr Wauquiez qui passe avant les autres", tempête-t-elle, estimant que les salariés du site de Rillieux, qui restent dans le giron du repreneur de Lejaby Alain Prost, n'ont pas eu droit au même traitement de faveur. "Je ne crois pas du tout aux promesses de Nicolas Sarkozy. Certes, les salariés d'Yssingeaux conservent leur emploi, mais qu'en est-il de nous ?" s'interroge Nicole Mendez. De plus "si le président de la République avait voulu aider sans arrière pensées les ouvrières de Lejaby, il l'aurait fait bien avant" explique la déléguée syndicale.

Laurent Wauquiez

Du côté des salariés altiligériens, la surprise et le soulagement dominent. "Quand Laurent Wauquiez nous a annoncé à 14h30 que les 93 emplois étaient sauvés, ça a laissé tout le monde sans voix", indique Bernadette Masson, déléguée syndicale à Lejaby d'Yssingeaux. Et elle assure que même s'il y a effectivement "peut-être manipulation politique, c'est malgré tout une très bonne nouvelle pour l'ensemble du personnel". Vincent Rabérin a expliqué qu'il y aurait une formation de six mois à un an pour les employés de Lejaby. "Cela se comprend, la maroquinerie est une chose totalement différente de ce qu'on a l'habitude de fabriquer", commente la déléguée syndicale.

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4 commentaires
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Lucien. le 06/02/2012 à 20:21

Je comprend que le succès de la lutte des ouvrières du Puy, reste en travers de la gorge, de cette "responsable" syndicale...

Un rappel des faits m'apparait opportun. Début 2010, la direction de LEJABY, annonce une restructuration de l'entreprise.
Restructuration qui impacterai plusieurs sites, menaçant 197 emplois.

Les salariés et syndicats se mobilisent...Ils rencontrent en juillet 2010, le président "de gauche" du conseil régional et agissent sur le plan judiciaire (septembre 2010) pour non pas sauvegarder les emplois, mais pour faire annuler le plan social...

Donc avant de crier et faire croire, a un prétendu opportunisme politique. Cette dame serait mieux inspirée de faire son autocritique et prendre du recul.

Depuis 2010, qu'on fait les élus de "gauche" au conseil régional et le pouvoir local en exercice ?

Depuis 2010, qu'on fait les syndicats ?
Pourtant ils encaissent 610.000€ par an de la région, pour agir sur les rapports sociaux !

Pourquoi avoir accepter le principe d'un plan social au détriment d'une lutte de terrain, comme l'on fait les ouvrières du Puy ?

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coucou le 06/02/2012 à 18:53

affaire karachi aux oubliettes . . et tout le reste. . et plus 5 pour cent d electeur dormez tranquilles braves gens.

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ophelie le 06/02/2012 à 16:33

tant mieux pour ces salariés oui. Cependant, leur attitude ces derniers jours a été indigne, mal élevée. Comment peut-on dire, la solution a été trouvée grâce à nous, à notre mobilisation ? Tous les salariés qui perdent leur emploi se mobilisent et des solutions ne sont pas toujours trouvées.
Les salariés et les syndicats ont-ils proposé et trouvé des candidats repreneurs ??
Si une excellente solution a été trouvée, c'est grâce à leur mobilisation, mais aussi au relais de la presse, aux différents soutiens, aux élus qui ont mis en contact repreneurs et industriels, proposé des aides à la formation professionnelle et des facilités d'emprunts ( c'est tout ce qu'ils peuvent faire)... mais surtout grâce à un entrepreneur qui accepte de relever le défi. On oublie trop souvent que derrière une création, une reprise, il y a un entrepreneur qui prend des risques, qui a des qualités professionnelles (c'est un métier) et l'on n'en trouve pas à chaque coin de rue! Un merci de ces dames ne les aurait pas étranglé.

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petitloup le 02/02/2012 à 10:34

tant mieux pour ces salariés si ils ne perdent pas leur travail.Malheureusement pendant qu'on a assisté à de la récupération politique et une médiatisation outrancière 2000 personnes dans l’anonymat perdent chaque jour leur emploi

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