Eau potable : la baisse du prix de l’abonnement dans le viseur du Grand Lyon

Eau potable : la baisse du prix de l’abonnement dans le viseur du Grand Lyon
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Le service public de l’eau potable va être renégocié par la communauté urbaine dès février 2013. Le principal changement attendu est la baisse du prix des abonnements.

Le Grand Lyon planche actuellement sur la prochaine révision quinquennale. La loi Barnier exigeant que les contrats de plus de 20 ans soit arrêtés dès 2015, il s’agit de prendre les choses en main dès maintenant. En effet, les accords qui lient l’agglomération avec notamment Veolia et la Lyonnaise des Eaux sont désormais quarantenaires et ont besoin d’être rafraîchis. La première préoccupation affichée est de réajuster le prix de l’abonnement pour les usagers. D’après les clauses du contrat de 2008, le forfait a augmenté de 33% entre 2002 et 2012, pendant que le prix du mètre cube d’eau potable avait diminué de 4%. Une incohérence qui, après avoir permis de dégager des excédents, doit être corrigée au plus vite, dans un souci de justice vis-à-vis des consommateurs. L’économie de 20 millions d’euros par an a cependant financé le renouvellement et l’entretien des 3 909 kilomètres de canalisations et des autres équipements. L’objectif est donc de revenir à une part de l’abonnement de moins de 30% de la facture d’eau potable. Le nouveau contrat vise également à redéfinir la redevance des différents fermiers. Le Grand Lyon veut rester à tout prix garant et pilote du service, continuer à orienter une stratégie patrimoniale durable de protection de la ressource fragile qu’est devenue l’eau. Envers les usagers, il se doit toujours de garantir la qualité et la continuité du service, de fixer le prix juste en fonction du territoire et éventuellement en fonction des revenus des ménages.
 
Le nouveau contrat devrait émerger en octobre prochain d’un compromis entre les exploitants candidats, le Grand Lyon et les associations de consommateur. Plusieurs scénarios sont envisagés par le triumvirat de vice-président chargé du dossier (Jean-Paul Colin, Michèle Pédrini et Gérard Claisse) : charger une unique régie publique sur tout le territoire, choisir un opérateur privé unique, ou adopter une mixité de mode de gestion soit par rapport aux fonctions soit par rapport aux territoires. Il est possible de voir émerger une solution qui couperait la communauté d’agglomération en deux, délimité par la ligne Rhône-Saône, un peu à la manière du ramassage des déchets.
Veolia est en charge de 33 communes (Lyon, Villeurbanne, Vénissieux, Vaulx-en-Velin…) soit 95% de l’eau consommée et 85% des habitants ; la Lyonnaise des Eaux couvre 20 communes au nord et au sud du territoire ; SAUR gère Givors et Grigny ; SIEVA alimente Givors et Grigny ; enfin Solaize et Marcy-l’Etoile sont gérés par deux syndicats des eaux. Avec un prix de 3,25 euros le mètre cube, Lyon se classe au milieu de tableau des villes les plus chères en matière d’eau.

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1 commentaire
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jm le 29/02/2012 à 22:18

Le style Grand Lyon s'est toujours très bien développé en eau trouble, un remous vaseux nous rappelle que les silures veillent.

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