Dans son rapport, la cour des comptes décrit que dix ans après la loi du
1er août 2003 d’orientation et de programmation pour la ville et la
rénovation urbaine, les écarts de développement entre les quartiers
prioritaires et les villes environnantes ne se sont pas réduits. En
association avec les chambres régionales des comptes, elles ont examiné
les causes de ces mauvais résultats. Une dilution des interventions sur
un nombre beaucoup trop important de quartiers, une répartition
inadéquate des crédits dédiés à la politique de la ville, ou encore une
trop faible mobilisation des politiques publiques de droit commun, voici
quelques raisons mises en avant dans le rapport.
40 milliards d'euros investis sur la période 2004-2013, mais seuls "53% des démolitions prévues ont été réalisées, 30% de l'offre a été reconstituée et 39% des logements ont été réhabilités", selon le rapport. Il y aurait un nombre trop important de zones concernées par le projet. Il existe aujourd'hui 751 zones urbaines sensibles (ZUS) et 2.493 quartiers ciblés par des contrats urbains de cohésion sociale (Cucs). La cour des comptes propose de concentrer les efforts sur six départements "identifiés comme rencontrant les plus grandes difficultés". Il s'agit de ceux dotés d'un préfet délégué à l'égalité des chances : Bouches-du-Rhône, Essonne, Nord, Seine-Saint-Denis, Val d'Oise, et le Rhône. Alain Marc, le préfet délégué pour l'égalité des chances dans le Rhône assiste le préfet de département pour toutes les missions concourant à la coordination et à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de cohésion sociale, d'égalité des chances et de lutte contre les discriminations.