Christophe Serre, SDIS du Rhône : "Un gros dispositif opérationnel en vue du Tour de France à Lyon"

Christophe Serre, SDIS du Rhône : "Un gros dispositif opérationnel en vue du Tour de France à Lyon"
Christophe Serre - LyonMag

Christophe Serre, commandant du SDIS du Rhône, était l’invité ce mardi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

LM : Les vacances d’été ont débuté. Dans le Rhône, c’est une période toujours plus intense pour les pompiers ?
"C’est une période qui est intense par rapport à l’activité opérationnelle qui est un peu différente par rapport à ce qu’on peut faire au niveau des interventions au cours de l’année. Sachant qu’il y a beaucoup de Lyonnais qui partent aussi en vacances, il y a moins de monde en juillet et en août. Par contre nous avons des interventions différentes, liées à la période estivale."

LM : Par exemple ?

"On a énormément d’accidents domestiques liés aux activités en extérieur comme les barbecues, les noyades, le bricolage. On a aussi des accidents de la route, les rollers, les vélos."

LM : Ca veut dire que les week-ends sont plus sensibles dans ces périodes là ?
"Un petit plus dans le Rhône vert car les gens sortent du centre-ville. On a une activité opérationnelle à l’extérieur de la ville. Il y a aussi beaucoup de monde sur les routes. Ce week-end était un week-end de gros départs en vacances. On a une possibilité d’accident qui est supérieure."

LM : Pour toutes ces interventions-là, quels sont les grands conseils que vous faîtes passer ?
"Chaque année on entend la même chose. Mais c’est vrai qu’il faut rappeler aux gens que sur la route, il faut prévoir l’itinéraire à l’avance, pas surcharger la voiture, gonfler les pneus et prévoir de l’eau car on peut être bloqué plusieurs heures et avec les périodes de soleil, il peut y avoir des déshydratations.
Ces conseils, on les entend régulièrement mais ils ne sont pas forcément suivis."


LM : On voit que le nombre de tués diminue chaque année mais le nombre d’accidents augmente. Ca change la façon de les aborder ?

"Nous on intervient à chaque fois  qu’on nous appelle, que ce soit des voitures, des poids-lourds, des cyclos. C’est très difficile de dire s’il y a une tendance particulière. On remarque toutefois que les gros accidents liés aux jeunes, à l’alcool, aux sorties en discothèque, ce sont les plus dramatiques."

LM : Les effectifs du Rhône partent aussi dans le Sud, pour les incendies ou dans d’autres pays ?
"Oui, les sapeurs-pompiers ont des spécialités. La spécialité feu de forêt en fait partie. Dans le Rhône, on a quand même quelques petits feux de végétation parce qu’on a d’importantes zones boisées. On peut également partir dans toute la France et notamment dans le Sud où chaque année des colonnes de renfort sont prévues."

LM : Le savoir-faire des pompiers lyonnais est reconnu ?
"Oui, parce que la formation à Lyon ou dans le Sud de la France est la même, par exemple concernant les feux de forêt. Donc aujourd’hui on n’a aucun problème pour s’intégrer dans des dispositifs."

LM : Cette année, vous allez être concerné par le passage du Tour de France à Lyon. Samedi et dimanche prochains, vous vous attendez à plus d’activités que d’habitude ?

"Forcément, à chaque fois qu’il y a une augmentation de la population, ca multiplie les risques. On a d’ailleurs prévu un gros dispositif opérationnel pour gérer le Tour de France en cas d’interventions liées à l’affluence de personnes."

LM : Pompier dans le Rhône, c’est toujours une vocation ? Il y a toujours des volontaires et des gens qui veulent s’investir.
"Oui c’est toujours une profession qui fait rêver. C’est vrai que les sapeurs-pompiers est essentiellement basé sur le volontariat, dans le Rhône on en a 4000 volontaires. Ce sont des gens qui ont déjà un métier et qui apprennent cette activité pour aider la population et lui porter secours. On a plus de 1200 sapeurs-pompiers professionnels. Donc on a toujours une forte demande pour ce métier là."

LM : Quand on discute avec certains pompiers qui interviennent, ils disent que c’est de plus en plus difficile d’intervenir dans certains quartiers. Le regard aurait changé et le respect serait en baisse.

"On a toujours quelques petits problèmes mais qu’on a depuis pas mal d’années dans certains quartiers difficiles. Mais les sapeurs-pompiers sont relativement respectés, par rapport à l’uniforme et l’action de secours qu’on a envers la population. On ne remarque pas vraiment de choses particulières qui peuvent changer le comportement des gens."

LM : Et pour le 14 juillet, les bals des pompiers sont vraiment des institutions dans le Rhône. Cette année encore ?
"Oui, on aura sûrement beaucoup d’affluence dans l’ensemble des casernes du centre-ville de Lyon avec des thèmes particuliers. Les sapeurs pompiers mettent vraiment beaucoup de cœur et de moyens pour pouvoir faire deux soirées festives."

LM : Et malgré ces soirées là, vous pouvez intervenir s’il y a des problèmes ?
"Oui, les pompiers qui participent aux bals sont des gens au repos. On a des gens de garde qui, à tout moment, peuvent partir."

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