Une école sur deux était fermée, plus de 150 enseignants grévistes alors que la réforme du CP à 12 élèves s’appliquait. A Villeurbanne, Bron, Rillieux ou Vénissieux aussi, les profs tiraient la sonnette d’alarme, s’inquiétant de suppressions de postes en zones REP+.
Quelques dizaines de grévistes avaient rallié Lyon dans l’après-midi pour manifester devant le rectorat. Une délégation a alors été reçue par Guy Charlot, inspecteur d’académie fraîchement nommé.
"Je suis assez meurtri de voir une grève un jour de rentrée. C’est un jour si important pour les enfants", réagit d’ailleurs Guy Charlot, plutôt offensif vis-à-vis des grévistes. A notre rédaction, il dit avoir répondu à la plupart des revendications de la délégation. "En juin, j’ai fait un effort en créant neuf postes supplémentaires, en plus des 149 postes créés sur l’académie pour les CP dédoublés. Mais je dois veiller à l’équité des territoires, penser à la ruralité aussi", poursuit l’inspecteur d’académie.
Selon Guy Charlot, les enseignants "doivent s’appuyer sur la recherche pour l’enseignement de la lecture par exemple, comparer avec les autres pays". "L’article 15 de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, c’est "La société a le droite de demander compte à tout Agent public de son administration", j’aime cet article", poursuit-il, taquin.
"Je me suis engagé à rencontrer les équipes sur le terrain dès la semaine prochaine. Je n’ai pas peur d’aller à Vaulx-en-Velin, les grévistes ont été écoutés", conclut Guy Charlot.
Mais sur la question de savoir si les classes vaudaises rouvriraient ce mardi matin, l’inspecteur d’académie n’avait aucune assurance. Du côté du collectif de grévistes, on promet que les enfants seront accueillis normalement, mais que de nouveaux mouvements sont prévus si l’inspection d’académie ne donne plus signe de vie prochainement.
Le fait de ne pas aller à l école, pas sûre que cela traumatise les enfants.
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