Vous êtes satisfaite du score de Royal au premier tour ?
Najat Belkacem : Oui, je suis très contente car ça prouve une fois encore que sa personnalité et ses idées n’effraient pas les militants socialistes, contrairement à ce que veulent faire croire certains ténors du PS. Elle a d’ailleurs fait plus de 50% dans le Rhône.
Vous comprenez ce front anti-Royal ?
Non. Pour moi, c’est même un manque de respect par rapport au vote des militants socialistes qui avaient placé Ségolène Royal en pôle position le 6 novembre dernier. Du coup, j’estime que le congrès de Reims aurait dû être un vrai rassemblement autour de Royal et de sa motion. Mais en réalité, ce congrès n’a servi qu’à donner le PS en spectacle. Et je savais que ça n’allait pas plaire aux militants qui en ont vraiment marre de ces guerres de personnes.
Ce qui différencie vraiment Royal et Aubry ?
Leur capacité à mettre en accord leurs propos et leurs actes. On a l’impression que les deux candidates souhaitent le renouvellement du PS, mais Ségolène Royal le met vraiment en pratique. Exemples : elle s’est entourée d’une équipe jeune, elle a abandonné son poste de député pour éviter le cumul des mandats en laissant sa place à un député de 30 ans...
Si Royal est élue, vous allez travailler à ses côtés ?
Evidemment. Je suis prête à m’investir pleinement à ses côtés, mais il est encore trop tôt pour savoir quel rôle je pourrais jouer réellement. Pour l’instant, on sait juste que Vincent Peillon devrait être le premier secrétaire délégué.
Et Collomb ?
Lui aussi aura sa place dans cette nouvelle organisation car il a apporté beaucoup à cette motion. Il a aussi prouvé qu'il était un élu de talent. En plus, Ségolène Royal veut vraiment décentraliser le pouvoir en s’appuyant sur les territoires. Gérard Collomb aura donc assurément un rôle important à jouer à ses côtés. Surtout que Ségolène a énormément de respect pour lui.