Les militants pro-réfugiés n'ont pas pu se faire entendre - LyonMag
Autant dire que le déplacement du Premier ministre et de son ministre de l’Intérieur ce lundi après-midi à Lyon, à 48 heures de la présentation de la loi "asile-immigration", avait mobilisé. L’association Agir migrants avait réuni une dizaine de personnes près de l’Office français d’intégration et d’immigration dans le 6e arrondissement. Mais elles sont restées tenues à l’écart.
Edouard Philippe et Gérard Collomb n’ont évidemment pas vu leur banderole réclamant la réquisition des bâtiments vides appartenant à la Ville et à la Métropole. Ce même combat qui avait valu au président de cette dernière, David Kimelfeld, d’être enfariné au début du mois.
Point de poudre blanche à l’horizon ce lundi. A l’OFII, Philippe et Collomb ont rencontré des réfugiés apprenant la langue française. Le ministre de l’Intérieur se félicitait ensuite d’avoir échangé avec une jeune femme "qui parlait un français tout à fait exceptionnel alors qu’elle était depuis moins d’un an dans ce dispositif". "Il faut faire en sorte que les gens se trouvent un avenir dans notre pays", poursuivait l’ancien maire de Lyon, comptant sur les associations comme Forum réfugiés et Habitat et Humanisme.
Edouard Philippe n’était pas simplement venu prendre la température lyonnaise, il a reçu en préfecture du Rhône et des mains du député du Val d’Oise Aurélien Taché, un rapport de 72 propositions.
Ce dernier doit permettre d’humaniser le projet de Gérard Collomb, avec notamment un appel à l’enseignement renforcé du français, mais aussi de simplifier l’accès au travail des demandeurs d’asile. Ces derniers, après le dépôt de leur demande auprès de la France, doivent attendre 9 mois avant de pouvoir travailler. Le rapport préconise de passer à 6 mois, au moins.
"Il faut donner à ceux qui le veulent et qui en ont le droit toutes les chances de s'insérer. A charge pour eux de le rendre à la France par leur travail", a réagi Edouard Philippe, toutefois lucide sur la faisabilité financière du rapport. Ce dernier est estimé à 600 millions d’euros annuels pour 100 000 étrangers.
Le Premier ministre a promis que des efforts seraient faits, que le projet de loi porté par Gérard Collomb serait ouvert à l’enrichissement via le débat parlementaire. Mais qu’il s’engagerait à respecter une ligne "qui refuse tout aussi bien la peur que l’angélisme".
Commentaires 6
Déposé le 20/02/2018 à 13h30
Par Associations de malfrats et de pervers. Citer
Déposé le 20/02/2018 à 13h00
Par le biggeur Citer
Déposé le 20/02/2018 à 12h31
Par pauvre travailleur Citer
Déposé le 20/02/2018 à 11h22
Par Lyonnais. Citer
Il faut absolument que le Collomb parte maintenant, parce que là, ça suffit les abus.
Déposé le 19/02/2018 à 19h57
Par Son excellente sénélissime Citer
Déposé le 19/02/2018 à 19h40
Par compétence où es tu ? Citer