Villeurbanne : au Tonkin, maire et préfet ont "conscience de l'urgence à intervenir"

Villeurbanne : au Tonkin, maire et préfet ont "conscience de l'urgence à intervenir"
Cédric Van Styvendael et Pascal Mailhos dans le quartier du Tonkin ce mardi - LyonMag

Ce mardi après-midi, Cédric Van Styvendael et Pascal Mailhos ont visité le commissariat de Villeurbanne cours Emile Zola avant de se rendre au Tonkin.

Dans le quartier sensible, proche du parc de la Tête d'Or, plusieurs faits divers ont fait grand bruit ces dernières années. Souvent liées au trafic de drogue très présent, des tentatives de règlements de comptes ont plus que perturbé le quotidien des habitants, dont certains ont monté des collectifs tels que Tonkin Paix-sible ou Tonkin en Colère.

Le maire de Villeurbanne et le préfet du Rhône n'avaient toutefois pas convié la presse pour jouer "les cow-boys". Pas d'annonce fracassante, ni de coups de filet, mais rappeler aux acteurs du Tonkin qu'en plus des réunions tous les deux mois, des effets positifs seront, si tout va bien, visibles prochainement.
"On a besoin d'effectifs supplémentaires de police nationale et j'ai écrit au ministre de l'Intérieur pour que le Tonkin soit classé Quartier de reconquête républicaine, notamment pour répondre sur les questions de trafics de drogue", note Cédric Van Styvendael qui rappelle qu'aujourd'hui à Villeurbanne compte 41 policiers municipaux, mais en aura 46 en avril et 51 d'ici la fin d'année, ainsi que 8 médiateurs au lieu de 2 comme c'est le cas actuellement.

Une habitante a interpellé les deux hommes, lui racontant, avec la gorge nouée, qu'elle avait vu pour la première fois de sa vie sous ses fenêtres une personne tenter d'oter la vie d'une autre.

"Nous sommes au travail, il y a encore beaucoup à faire. Mais on n'est pas là en train de se poser la question de ce que l'on pourrait bien faire ici. (...) On a tous conscience de l'urgence à intervenir, a poursuivi Cédric Van Styvendael. Le Tonkin croise un certain nombre de difficultés, notamment urbaines. (...) Des interventions urbaines sont à prévoir. Peut-être qu'un jour nous serons amenés à solliciter l'Agence nationale de rénovation urbaine".

Sur le parcours de la délégation en route pour la Maison des services publics du Tonkin, un jeune tente d'interpeller au loin le préfet : "Elle est là la vraie misère, venez ici !". Têtes baissées, le groupe poursuivra sa route dans le dédale au pied des tours, qui attendent parfois désespérément le grand changement pour ne plus côtoyer cette "vraie misère".

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En 2021..!! ?? le 26/01/2021 à 18:53

..le Maire et le Préfet prennent conscience..!! ben, ils leur faut du temps..s'ils veulent les Villeurbannais peuvent leur indiquer tous les points de deals..les horaires..les dealers..ils pourront aussi s'interresser aux circuits financiers-armes et achats divers, et..aux complicités..mais là il faut recréer "les incorruptibles"..pas évident non ?

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