Procès d’Ikea France pour espionnage : un syndicaliste de Saint-Priest parmi les personnes surveillées

Procès d’Ikea France pour espionnage : un syndicaliste de Saint-Priest parmi les personnes surveillées
Photo d'illustration - LyonMag

La filiale française du géant suédois de l’ameublement et plusieurs de ses ex-cadres sont jugés à partir de ce lundi devant le tribunal correctionnel de Versailles.

Ils sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de surveillance illégal des salariés. L’affaire avait été révélée au grand jour en 2012. Ce "système d’espionnage" concernait des employés mais également des candidats à l’embauche sur tout le pays sur une période allant de 2009 à 2012, et même depuis le début des années 2000 selon l’accusation. Ces informations auraient été obtenues dans le fichier STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées) dont les données étaient transmises aux responsables par des policiers.

Un syndicaliste du magasin situé Porte des Alpes à Saint-Priest a notamment été espionné. "Le directeur de la sécurité envoyait à la police le numéro d’immatriculation du véhicule du délégué SUD en leur demandant d’enquêter sur la façon dont il avait acquis cette voiture et comment il l’avait payée", indique le syndicat SUD Commerces et Services.

Ce sont en tout quinze personnes, des directeurs de magasins, des fonctionnaires de police et des hauts dirigeants de la société, qui sont poursuivis pour collecte et divulgation illicite d’informations personnelles, violation du secret professionnel ou encore recel de ces délits. Les prévenus risquent jusqu’à dix ans d’emprisonnement. De son côté, Ikea France poursuivie en tant que personne morale encourt jusqu’à 3,75 millions d’euros d’amende.

Le procès doit se tenir jusqu’au 2 avril.

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5 commentaires
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Cardinalpg@gmail.com le 22/03/2021 à 17:13

Pour avoir travaillé 20 ans à ikea St priest j'ai été délégué sud commerce le flicaje je confirme. je connais très bien la personne concernée, cette entreprise n'a aucune consideration pour ses employés qui sont simplement des heures travaillés les licenciements et burn out sont monnaie courante tout ça dans une ambiance déplorable.

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Cegetete le 22/03/2021 à 10:37

Quand on sait les magouilles des syndicalistes... Ils sont pas mieux que les directeurs hein

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Terminator le 22/03/2021 à 10:15

Scandaleux.... Comment peut on procéder de la sorte.... Ce sont des gens qui viennent travailler pour nourrir leur femmes et leurs enfants... Gagner honnêtement leurs pains et on les surveille comme de vrais malfrats....... Quel société de Merde........ Maintenant est ce que la justice va faire son travail ?.....

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De passage le 22/03/2021 à 08:07

Les peines encourues et les amendes sont ridicules.
Tous les policiers = révocation + casier judiciaire + amende
Ikea (morale) = 3,75 millions, 40 millions et interdiction formelle de virer des employés.
Ikea personnel : casier judiciaire + amende + licenciement. Du directeur aux employés complices.
Évidemment seulement si c'est avéré.

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Le roi du barbecue le 22/03/2021 à 07:53

J'ai consulté le dossier d'espionnage et il révèle qu'il faisait des barbecues avec ses camarades de la CGT tout les jours. Seuls les leaders ont le droit de tenir un barbecue.

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