Parmi les 21 collectivités étudiées en 2024 et 2025, plusieurs communes du Rhône, dont Saint-Priest, Sathonay-Camp, Tassin-la-Demi-Lune, Tarare ou encore Mions, ont fait l’objet d’un examen approfondi.
Et le constat est clair : si les municipalités se montrent très engagées dans la gestion de leurs écoles, elles doivent désormais affronter trois défis majeurs qui s’annoncent déterminants pour les années à venir : la baisse démographique, la transition climatique et le poids financier grandissant de la compétence scolaire.
À l’échelle du Rhône et de la Métropole de Lyon, les communes contrôlées affichent une organisation solide, avec un investissement marqué dans la vie scolaire. La présence d’un adjoint dédié, la tenue régulière des conseils d’école et un dialogue fluide avec les directions d’établissement ressortent comme des points positifs du rapport.
Les efforts concernent notamment la présence d’ATSEM, un sujet sensible dans de nombreuses communes. À Tassin-la-Demi-Lune, la municipalité a choisi de maintenir au moins une ATSEM par classe de maternelle, même en dépit d’une baisse du nombre de classes. Sathonay-Camp met, elle, en avant une organisation précise du remplacement des agents pour garantir la continuité du service, un enjeu crucial à l’échelle métropolitaine.
Sur la restauration scolaire, les communes du Rhône figurent parmi les plus attentives de la région aux évolutions du secteur. Sathonay-Camp réalise des enquêtes annuelles de satisfaction auprès des enfants et personnels, tandis que Tarare s’appuie sur une commission des menus active. Si toutes affirment respecter les exigences de la loi EGAlim, la Chambre souligne des écarts importants dans le coût réel des repas, parfois trois fois supérieurs au prix facturé aux familles.
Une démographie en baisse qui rebat les cartes
Comme ailleurs en Auvergne–Rhône-Alpes, les communes du Rhône constatent depuis 2019 une baisse progressive des inscriptions en maternelle. Cette tendance touche autant les villes de taille moyenne comme Tarare que des communes plus denses comme Saint-Priest. Dans ce contexte, la Chambre invite les municipalités à anticiper davantage les fermetures de classes, la sous-utilisation des locaux et les impacts sur l’organisation périscolaire.
Plus inquiétant encore : les communes ne disposent pas toujours d’outils fiables pour anticiper les évolutions démographiques, se reposant souvent sur des estimations empiriques. De quoi complexifier la planification d’investissements coûteux, notamment lorsqu’il s’agit de rénovation ou d’extension d’écoles.
Le Rhône n’échappe pas à un constat régional : la plupart des écoles analysées sont anciennes, parfois mal adaptées aux vagues de chaleur, aux risques d’inondation ou au retrait-gonflement des argiles. Plusieurs communes, notamment Saint-Priest, Mions ou Tarare, ont lancé de vastes programmes de rénovation énergétique, mais ceux-ci reposent largement sur l’obtention de subventions, ce qui peut retarder ou redéfinir les priorités initiales.
Un coût par élève mal connu et très variable
Dans le Rhône comme ailleurs, les dépenses liées à l’accueil des élèves représentent entre 12% et 30% des budgets de fonctionnement. Le coût annuel par élève dépasse en moyenne 1900 euros, un montant en forte progression depuis 2021. Mais la Chambre regrette une méconnaissance fréquente de ces coûts réels par les communes : manque de comptabilité fonctionnelle, absence de suivi consolidé, difficultés à intégrer les dépenses périscolaires et alimentaires.
Les écarts peuvent être considérables d’une commune à l’autre, reflétant autant les choix politiques que les réalités géographiques.
En filigrane, le rapport pose une question de fond : les communes du Rhône pourront-elles continuer à financer seules une compétence scolaire de plus en plus lourde, dans un contexte financier contraint ? Entre l’adaptation climatique, la baisse des effectifs et les attentes croissantes des familles, les mairies devront arbitrer, prioriser et repenser leur modèle.
On en parle de l’accueil des migrants au collège Molière à Montchat ?
Signaler RépondreEntre autres
C'est à dire qu'on mise sur des sur-diplomés charlatans et des intervenants.. voilà.
Signaler RépondreC'est que le gars qui fait des initiations à l'empathie a Bac+5 et ne bosse pas pour le SMIC, par exemple.
Autre exemple, l'intervenant qui vient montrer comment on joue à un sport qui n'existe pas facture comme un porc.
Et ça coûte cher.
Au lieu d'engager des gens qui font bosser les enfants, on cherche toujours ailleurs que dans le travail la solution.
Là où instruire une classe devrait coûter un prof, 2000 feuilles et 25 crayons à papier.. bah à la place y'a une foutue liste de personnels et de matos, pour une efficacité quasi-nulle.
La "compétence scolaire", au final normalement la capacité à instruire.. là celui qui félicite l'élève qui a souligné la date est parmi les mieux payés.
Une éducation nationale mal gérée, couteuse avec un niveau médiocre qui tire tous les éléves vers le bas !
Signaler RépondreEt sérieusement les écoles publiques ce ne sont que des problèmes financiers ? Pourquoi tant de parents mettent leurs enfants dans le privé ? Les listes d’attentes explosent.
Signaler Répondre"le poids financier grandissant de la compétence scolaire" ?
Signaler RépondreQu'est ce qu'il y a en plus, dans les écoles on a toujours moins d'années en années...