Les Rapetou au pouvoir

Les Rapetou au pouvoir
Farid Ben Moussa - LyonMag

Chaque jour, j'ouvre mon fil X ou Facebook.

Et mes abonnements à des jeunes mannequins peu frileuses sont concurrencés par des dépêches et autres informations sur de potentielles corruptions et prises illégales d'intérêts par des politiques métropolitains de tous bords.

Il y a Bruno Bernard qui oublie de signaler qu'il installe son tonton au poste convoité de directeur du plus grand office HLM, pas payé mais avec des milliers d'avantages politiques et des frais de mandats. Lorsque le scandale fuite dans la presse, le président de la Métropole explique benoîtement qu'il ne se rappelait plus qu'il passait tous ses Noël avec lui et qu'ils se connaissent depuis toujours.

Devant le procureur, il a négocié pour éviter les 3 ans d'inéligibilité avec une comparution en culpabilité, et pas de condamnation. Les loups ne se mangent pas entre eux.

La brigade financière qui perquisitionne la mairie de Lyon, à la recherche des missions administratives que pourraient bien pouvoir faire les dizaines et dizaines de chargé de missions version armée mexicaine que Grégory Doucet a engagé à grand frais d'argent public dès le lendemain de son élection.

Il faut bien pouvoir expliquer au quidam moyen que les bouchons ça ne pollue pas et que les chaufferies à bois ça rend malade le voisinage mais que les pingouins de Laponie ont un meilleur teint.

Michèle Picard à Vénissieux et sa majorité fréquente aussi la brigade financière, essayant d'expliquer pourquoi la loi sur le conflit d'intérêts en France ne passe pas la frontière communale, et comment deux journaux financés par la mairie peuvent exister en dehors des règles du financement de la presse. Le surnom de l'un des deux est la Pravda, ça en dit long.

Le maire de Saint-Fons Christian Duchêne, dit "Moustache", vote une subvention pour potentiellement financer la cantine de ses petits-enfants avec son gendre d'adjoint.

Laurent Wauquiez pour se donner une image présidentielle, en catimini, organise des repas payés par nos côtelettes à 1000 euros le convive, que le Roi Soleil n'aurait pas reniés.

Et pendant ce temps-là, l'Etat retire à Anticor, l'association qui lutte contre la corruption, son agrément.

Pour moi, c'est un signe de fin du monde, d'Armageddon. Quand le bien devient le mal, et vice-versa.

Farid Ben Moussa

Conseiller municipal de Vénissieux

X
50-100 sur 51 commentaires
Laisser un commentaire
avatar
Bob le 27/03/2024 à 09:56

Farid, serait il possible d'avoir les photos "des jeunes mannequins peu frileuses" ?
Ça donnerait du peps à l'article (par ailleurs intéressant).

Signaler Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.