LFI semble avoir inventé une nouvelle discipline : l’auto-sabotage électoral organisé. Dans la Métropole de Lyon, leur campagne relève de l’étude sociologique, voire du cas clinique. Ca pourrait être étudié comme contre exemple en sciences politiques. Et on pourrait en rire si ce n’était pas aussi consternant.
Vénissieux : l’absence comme stratégie de terrain
À Vénissieux, Idir Boumertit a un avantage : il est déjà député. Un inconvénient : il passe plus de temps à Paris qu’ici. C’est un concept original : représenter un territoire en étant partout sauf sur ce territoire. S’il conserve la circonscription, ce sera grâce à la sociologie électorale et la photo de Jean-Luc Mélenchon sur ses tracts, pas à sa campagne. Il se refuse aux interviews et ne fédère personne autour de lui. Il veut réitérer le coup de 2022 : "Ce n'est pas moi qui me présente, c'est Mélenchon". Le problème, s'il gagne, c'est que ce n'est pas Manuel Bompard qui va faire son budget et gérer la ville.
Vaulx-en-Velin : Lahmar, le candidat fantôme
À Vaulx, c’est encore mieux : le député Lahmar ne s’est même pas déclaré candidat. Il hésite, tâtonne, cherche des alliances introuvables… Pendant ce temps, Hélène Geoffroy avance, solide, implantée, à fond dans le clientélisme et déjà quasi assurée de l’emporter. Lui, on dirait qu’il découvrira sa candidature en même temps que les électeurs.
Au mois de mai quand il sera à fond dans sa campagne, j'espère qu'on lui dira calmement que c'est fini depuis deux mois.
Saint-Fons : l’équipe en puzzle
À Saint-Fons, c’est l’implosion pure et simple. Des équipes éclatées, des stratégies contradictoires, une campagne illisible. On se demande même s’ils veulent réellement gagner, tant l’amateurisme domine. Et depuis la déclaration de candidature de Nathalie Frier, l'ancienne maire, le moral en a pris un coup.
Givors : l’auto-sabotage volontaire
Et puis il y a Givors, un cas d’école. La France insoumise y partage pourtant une bonne partie des positions du maire actuel. Logiquement, ils auraient pu soutenir, ou a minima négocier une alliance intelligente. Mais non : ils préfèrent lancer leur propre liste, comme si le seul argument électoral était le visage de Mélenchon sur les tracts. Un pari totalement hors-sol, déconnecté du terrain givordin. Résultat : ils divisent leur propre camp et maximisent leurs chances… de perdre.
Lyon : la théorie du contre-pied suicidaire
À Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi innove : alors que la sécurité est le premier sujet national, elle propose de retirer la vidéosurveillance et de désarmer la police municipale. Un magnifique contresens politique : l’art de prendre l’électorat par la main… pour le conduire dans les bras du camp d’en face. La cohérence d’ensemble : perdre pour mieux rester minoritaire
Avec du recul, seule Vénissieux pourrait encore rester insoumise — et uniquement grâce à la sociologie locale, pas à la campagne menée. Partout ailleurs, c’est le même tableau : candidats absents ou tardifs, idées hors-sol, absence d’alliances, structures militantes incohérentes.
Alors, pourquoi la France insoumise fait-elle tout pour perdre ? Parce que le mouvement ne veut pas diriger, il veut seulement exister. Gouverner un territoire, gérer des problèmes concrets, s’allier, négocier, assumer des responsabilités : tout cela demande du pragmatisme et du sérieux.
LFI préfère rester dans la posture, conserver quelques élus pour faire du bruit à l’Assemblée, et laisser aux autres le soin de gérer le réel. Ils veulent être dans les gradins à hurler, pas sur le terrain à mouiller le maillot.
La théorie de l’échec de la France insoumise, finalement, n’est pas un accident. C’est une stratégie.
Une stratégie perdante… mais assumée.
Farid Ben Moussa
Conseiller municipal de Vénissieux
Tant que le mot échec est lié à LFI, on peut dormir tranquille.
Signaler RépondreEncore un peu trop de ChatGPT à mon goût, mais c'est bien raconté et la conclusion est excellente !
Signaler RépondreC'est moche les copier-coller mouliné dans l'intelligence artificielle.
Signaler RépondreÇa sent le réchauffé.