LyonMag : Avec la Région des Lumières, la collectivité que vous présidez prenait part à la Fête des Lumières du 5 au 7 décembre, et reviendra du 26 au 31 décembre à Fourvière. Vous avez de premiers retours positifs ?
Fabrice Pannekoucke : Sur notre programmation du 5 au 7 décembre, on a quasiment doublé la fréquentation par rapport à 2024. Donc, c’est un énorme succès. On est là à 180 000 spectateurs. Ça veut dire qu’on a consolidé un public. Il n’y a pas un message à proprement parler, il y a plus un partage autour des émotions, de la culture, du patrimoine. Et ça, c’est ce qui fait qu’on en est quand même particulièrement satisfait.
Le fait de le faire à Lyon et sur ces dates, c’est évidemment une part de l’âme de la ville qui s’exprime en réalité. Parce que du 5 au 7, on est juste avant le 8, l'Immaculée Conception. Et après le 25, donc Noël, on est aussi sur un bornage dans le calendrier qui dit énormément de choses. Alors vous auriez raison de me dire que déclarer ça le jour des 120 ans de la loi de 1905... D’abord je l’assume. Mais en plus c’est patrimonial. On parle de l’histoire de Lyon, on parle de racines aussi qui sont culturelles. On est sur quelque chose d’historique et qui renvoie quelque part en racines qui fait qu’on se retrouve tous autour d’un même esprit. On est évidemment fiers de ce résultat, et puis qu’à notre manière, on contribue à entretenir cette lumière qui fait rayonner Lyon avec toutes les valeurs qui y sont directement associées.
La Fête des Lumières 2025 a pourtant été plutôt décriée par les élus, les Lyonnais ou les touristes. Qu'en avez-vous pensé ?
Je sors de ma réserve, mais je l’assume là aussi complètement. Les écologistes ont massacré ce qui est en réalité une page de culture et ce que la Fête des Lumières doit incarner. Quand on voit que la mairie a baissé son budget de 800 000 euros, que la Métropole a arrêté son soutien de 80 000 euros... Mais au-delà de l’argent, c’est la manière avec laquelle ça s’est transformé sur le terrain : rien à Bellecour cette année. Rien à Croix-Rousse ou à Gerland, c’est une perte évidemment. Parce que ça veut dire que ces territoires, ces secteurs qui sont importants, on ne les retrouve pas. Et ça, sur le principe, pour moi, c’est une véritable perte. C’est une véritable dégradation, un massacre.
Les messages anti-police projetés samedi par les Soulèvements de la Terre place des Terreaux vous ont révoltés...
C’est mon deuxième flop qui est absolument terrible. Ce qui s’est passé est proprement inacceptable. Cette attaque, parce qu’il n’y a pas d’autre mot, à l’endroit des forces de l’ordre, elle n’est pas acceptable. D’abord parce que sans forces de l’ordre, il n’y a pas de Fête des Lumières. Et je vais vous reprendre un autre événement qui m’a énormément marqué et où j’ai l’impression de voir des similitudes. Lors des manifestations de cet automne, à Aurillac, les écologistes ont distribué des pavés en mousse aux gamins pour qu’ils les jettent sur une banque. Eh bien, j’ai l’impression de voir la même chose. Alors vous allez me dire 'Bah oui, d’accord, mais quand on jette des pavés en mousse, quand on diffuse des images sur une façade, ça ne tue personne'. C’est vrai. Ils n'ont tué personne. Mais en réalité, toutes les valeurs, toute la force des messages diffusés, c’est une énorme dégradation. Et malheureusement, elle est durable.
Et évidemment, on va considérer qu’il y a eu des prises de parole pour s’exonérer (Grégory Doucet a condamné les messages, Bruno Bernard a retweeté le message de condamnation de la préfète ndlr). Non, la parole n’a pas été à la hauteur de ce qui a été projeté. Ce n'est pas acceptable. Dans le même temps où nous dévoilons une statue pour se souvenir du sacrifice du colonel Beltrame à Meyzieu, on laisse diffuser dans cette ville des messages contre les forces de l’ordre...
Cette année, les Lumignons du Coeur et l'oeuvre place des Jacobins étaient reversés à l'association Singa qui lutte pour l'intégration des migrants. Qu'avez-vous pensé de ce choix ?
On arrive dans une exploitation. On est dans un copinage politique, et en plus, au service de valeurs sur lesquelles on pourrait avoir une discussion en profondeur, mais que bien sûr je ne partage évidemment pas. Je n'ai pas besoin de vous raconter qui est derrière tout ça. Et on se demande où est le message. On est passé de ce qui fait une qualité, en réalité, à une exploitation. Et de la même manière que la projection place des Terreaux. Franchement, c’est une énorme tristesse de voir une telle dégradation. On est dans la ville de la gastronomie. Moi, je passe mes journées à faire cette promotion-là de notre région, de ce que Lyon incarne avec sa gastronomie. Le lundi, c’est Ravioli, avec un défilé de boîtes de conserve sur les façades ? Franchement, si on veut casser ce qui fait justement la valeur et les messages de ce que cette ville doit faire rayonner, on est complètement à côté. Ce sont des contre-messages, en réalité, qui ont été diffusés !
Cette Fête des Lumières 2025 porte la marque des écologistes selon vous ?
Des milliers de touristes sont à Lyon. Et on leur envoie des images dégueulasses, pardon, j’aurais pu dire moches, de cette Fête des Lumières. Du coup, on ne fait pas rayonner la ville. On se laisse cannibaliser par des messages qui dégradent les forces de l’ordre. On envoie des messages qui sont à l’antithèse de la gastronomie. Grégory Doucet a dit découvrir des oeuvres le jour de la conférence de presse, ce n'est pas sérieux !
Il m’arrivait encore parfois de me demander jusqu’où irait ce qui peut nous séparer entre les écologistes et nous. Bon, je crois que cette fois, on est vraiment arrivés au maximum de ce qui était acceptable. Un mandat de plus, ce n'est pas possible ! Tout le monde en a marre. Ce n'est plus acceptable au quotidien. Mais ça l’est encore moins quand on vient dégrader ce qui normalement doit faire rayonner la ville de la lumière et de la gastronomie. Je pense qu’on est au bout.
Roô Pannekoucke fait la leçon. Et pour bien enfoncer le clou il pose devant les pseudo armoiries moyenâgeuses de la région (constituée en 2015 pour ceux qui ont oublié).
Signaler RépondreHeureusement pour lui la fête a été crée sous le Second Empire et Napoléon le petit aimait lui aussi le Moyen Âge en toc.
En tout cas, il raconte des choses qui ont du sens pour le lyonnais que je suis.
Signaler RépondreSi la fête a été au rabais c'est tout simplement parce que les caisses sont vides aussi bien a la ville qu'à la métropole.
Signaler RépondreAttendons de voir le bilan financier de fin de mandat.....
Espérons qu'il soit factuel et non repeint a la sauce pastèque
Les écolos ne sont pas dans la mesure dans leur inquisition non plus
Signaler RépondreSi les écolos n'avaient impacté que la Fête des Lumière avec leur dogmes et idéologie à imposer........
Signaler RépondreLa première à avoir détruit la fête de la lumière en la transformant en fête commerciale, c'est Najat Vallaud Belcassine sous l'ère Collomb. Les écolos ont finassé le programme de destruction des valeurs lyonnaises.
Signaler RépondreDifficile de lui donner tort.
Signaler RépondreEn mars les ecolos ......... ça dégage
un massacre .. Carrément !
Signaler RépondreLa meusure n’est pas son fort à cet inconnu 🤦♂️
Oui enfin... ils ont TOUT massacré dans notre ville.
Signaler Répondrewow il tape encore plus fort que Wauquiez. Un monsieur à suivre de près. merci de votre soutien à JMA
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