Tout commence avec Sandrine Runel, députée de la 4ᵉ circonscription du Rhône, élue par un curieux mélange de hasard, de rejet du macronisme et d’un slogan digne d’une tombola : "Votez pour moi, le NFP m’a mis l’étiquette". On a rarement fait plus pragmatique.
À peine élue, la voilà propulsée à la tête du PS lyonnais, non pas parce qu’elle incarne quelque renouveau, mais parce qu’il ne restait plus grand monde pour tenir la clé du local. Catapultée chef de file pour les élections municipales, elle a depuis prouvé qu’on peut être à la fois députée fantôme et gestionnaire de parti hors-sol, un mélange unique qui ferait déprimer un smicard gagnant au loto.
Réélue tête de liste avec le plus petit score possible — à croire que même les votants hésitaient à valider leur propre bulletin — elle n’a pu s’en sortir qu’en tordant les règlements, pressant les novices, et imposant sa garde rapprochée famélique sur les postes "qui comptent", c’est-à-dire ceux qui n’ont pas encore déserté.
Viennent ensuite les négociations avec les écologistes pour les élections à venir. On pourrait croire à un sketch, mais non : c’est du sérieux.
Les Verts les entraînent droit dans le mur, les sondages les annoncent déjà laminés, mais Sandrine Runel persiste, soutient, applaudit. Peu importe si le navire sombre, du moment qu’elle reste sur le radeau les pieds au sec, le reste peut couler à pic.
Le PS perdra des élus ? Des territoires ? De la crédibilité ? Qu’importe. Après tout, c’est déjà en grande partie fait.
Pour justifier cette stratégie suicidaire, elle dégaine le soutien de Renaud Payre, le patron du micro-micro parti "Voix Solo", dont l’existence est si discrète qu’on se demande s’il a lui-même un fichier d’adhérents. C’est comme commencer la visite d’une maison par les WC : techniquement, ça existe, mais personne n’a envie d’y rester.
Son passé ? Eh bien, parlons-en.
Sa réputation était déjà fragile lorsqu’on l’a comparée dans la presse à une Thénardière du logement, hébergeant une locataire dans des conditions indignes alors qu’elle était adjointe… au Logement. Même là, aucune réaction.
Pas plus lorsqu’un élu PS à Vénissieux a traité l’opposition de "mangeurs d’excréments".
Aucun soutien aux militants hors de Lyon, aucune parole pour les élus qui rament encore sur le terrain. Rien.
Un vide que même les fantômes trouvent trop grand pour s’y manifester. Et au final ?
Sandrine Runel incarne parfaitement ce qu’est devenu le Parti socialiste : un vieux parti oublié, sans boussole, sans base, sans colonne vertébrale, prêt à disparaître non pas dans un dernier souffle héroïque, mais dans un petit glissement administratif, une sorte d’extinction silencieuse.
Le Parti socialiste n'est pas mort.
Non.
Il s’éteint, doucement, dans l’indifférence générale — et parfois avec la complicité active de ceux qui en tiennent encore le cadavre.
Requiescat in pace. Ou ce qu’il en reste.
Farid Ben Moussa
Conseiller municipal de Vénissieux
Parfaite analyse de la situation générale où nous nous trouvons.
Signaler RépondreDe quoi désespérer tout citoyen un peu lucide.
je me rallie à votre lucide diagnostique
Signaler RépondreEffectivement , jadis source d'élévation sociale , la gauche a abandonné la collectivité , le bien public, la nation au profit des communautarismes et enjeux des minorités, en calculant que la somme des minorités lui constituerait une majorité de maintien du pouvoir, ce faisant elle a corrompu le concept de démocratie et celui de l’intérêt national . Ce fondant initialement sur l'universalisme et l'humanisme elle a vite dérivé en les reléguant par vanité et certitude autocratique au rang d'alibi, confondant laxisme et tolérance, sanctions et sévices, en remplaçant responsabilisation par victimisation et en assimilant l'autorité à la violence . Voila comment se manifeste aujourd’hui sa décadence intellectuelle et morale ....et enfin électorale !
Signaler RépondreLes partis politiques ne sont que des "écuries" à élection pour avoir des postes et les gros salaires qui vont avec, rien de plus rien de moins.
Signaler RépondreIl aurait fallu dissoudre car ils nous parlent de "stabilité" mais on voit bien la catastrophe depuis quelques semaines.
Ils ne sont que des opportunistes ici le PS mais si on regarde un LW c'est pas mieux.
Ils sortent mensonges sur mensonges car ce qui les intéressent uniquement c'est d'avoir un compte en banque bien garni.
Alors là on parle du PS.... on a eu un livre dans les années 80 "Mitterrand et les 40 voleurs" .
Mais regarder bien ce PS et tous les opportunistes qui se disent de gauche j'adore les regarder de près... j'aime regarder ses Bobo sur France 5 sortir des discours (dont ils ne croient pas) et empocher des salaires pouvant monter à plus de 25000 euros / mois ....
Le seul but pour eux est de garder leurs "privilèges" et leurs "statuts" c'est la quintessence même de la gauche "caviar" du VII et VIII arrondissement. En fait ses "gens" détestent les "bouseux" que nous sommes. Voilà pour eux on est "stupide" (même si vous avez des bac+5 des doctorats etc etc) car vous n'avez pas la bonne "pensée". Mais quand vous leur dites que leurs raisonnements ne tiennent pas la route ils vous insultent directement et coupent le débat.
De toute façon un philosophe précisait qu'il est inutile à un certain niveau de débattre car cela ne fait que renforcer les convictions de chaque camps.
bref les partis politiques sont un peu les "morpions" de la République et on est revenu à la bonne époque du "régime des partis" uniquement centré sur des intérêts individuels.
si le PS en est là ce n est pas de la faute des autres c est tout simplement qu il.est médiocre et borné. ce vide intellectuel et sidéral à été comblé par d autres.
Signaler RépondreRIP pour le PS et son clown président.
à l’image de la France
Signaler RépondreMais quelle erreur, cher Farid, de dire que le PS est en voie d'extinction. Il existe un Lyonnais remarquable, aux connaissances incommensurables, que la France entière nous envie. Il est, en effet, le seul à croire encore au PS dont il vante les mérite à chaque fois qu'il trempe sa plume dans son encrier. Il est en train de le redresser et va réussir; cet homme providentiel est le sieur Romain Blachier. Vous auriez pu le citer dans votre article. C'est chose faite.
Signaler RépondreFarid devrait moins parler pour plus écrire.
Signaler Répondrela reine des magouilles .
Signaler Répondreet chez moi ils présentent Matteucci un clown battu dans sa propre circonscription
peut etre plus efficace que les baionettes
Signaler RépondreLa démonstration est pertinente, le discours succulent. Que les élus prennent modèle, l' humour et l'ironie sont l apanage des grands esprits.......et vous monsieur vous excellez dans cet art de la caricature qui prouve bien mieux que l'insulte et l'invective. En bref, vous relevez le niveau, et ça fait du bien....
Signaler RépondreMonsieur ben Moussa est lui un vrai patriote qui sait reconnaître ses amis.
Signaler RépondreLe phrasé est d un bon niveau
Signaler RépondrePour le reste c est fastoche !