Regardez les lycées Averroès à Lille et Al-Kindi à Décines-Charpieu.
Deux établissements musulmans, fermés à grand fracas par l'État, sous l'accusation vague et fumeuse de "menace pour la République". Sauf que — malchance pour les petits procureurs du soupçon — la justice est passée par là : aucune preuve, aucune dérive, aucune raison valable de fermer. Seulement une cabale politique, une hystérie médiatique, et l'obsession de prouver qu'on lutte contre un "ennemi intérieur".
Pendant ce temps, dans les lycées catholiques élitistes, où se pressent les héritiers de ministres, de députés, de magistrats, d’éditorialistes en vue, c’est open bar : irrégularités financières, arrangements administratifs, mais surtout, silence radio. Là-bas, la "liberté d'enseignement" est sacrée, la discrétion est un devoir, et les inspections se font à pas de loup, histoire de ne pas déranger les futures promotions de l’ENA.
Deux poids, deux mesures, toujours.
Et puis, ce jeune musulman assassiné dans une mosquée. Trois jours. Trois jours de silence glacial des autorités politiques, de mots hésitants, d’atermoiements embarrassés. À croire que, pour certains, toutes les victimes n’ont pas droit au même respect, au même deuil national.
Imagine-t-on une seconde une telle lenteur s’il s’était agi d’une attaque antisémite ou antichrétienne ? Là, on aurait eu droit aux communiqués immédiats, aux hommages en boucle, aux photos de profil pleines de drapeaux. Mais pour ce jeune-là, l’indifférence a parlé.
Alors oui, on continue de graver fièrement "Liberté, Égalité, Fraternité" sur les frontons des écoles. Mais ces mots-là n'existent plus que sur les pierres. Ils ont déserté les cœurs, les actes, et surtout les consciences de ceux qui prétendent nous gouverner.
À force de mépris sélectif et de justice à géométrie variable, ils creusent eux-mêmes la tombe de ce qu’il reste de leur République. Qu'ils n’osent plus s'étonner que, pour beaucoup, elle ne soit plus qu'une coquille vide.
La meilleure façon d’être aimé, c’est de se sentir aimé soi-même.
Et là, une partie des Français musulmans se sent plus proche de la fille qu'on ramène d'un club échangiste à 4h du matin que de la future mariée qu'on va épouser.
Farid Ben Moussa
Conseiller municipal de Vénissieux
Les établissements scolaires sous la coupe des frères musulmans n'ont pas à avoir de subventions de l'état.
Signaler RépondreIl y en a qui ne le sont pas et qui ne posent pas de problème.
Systématiquement victimiser les musulmans ne leur rend pas service.
Et pour ceux qui ne comprennent rien, je rappelle qu'il y a des musulmans qui sont dans des établissements privés catholiques.
Occupez-vous de montrer les qualités des écoles musulmqnes plutôt que de baver sur les futurs énarques des écoles catholiques
Signaler RépondreAttention Farid Ben Moussa, tu vas te faire censurer par les modérateurs de Lyon mag
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