Je veux lui dire ici : je partage son constat, et je m’engage à ses côtés.
Car à Lyon, cela fait près de quatre ans que je me bats contre la mise en œuvre brutale, idéologique et profondément injuste de la Zone à Faibles Émissions.
Ce n’est pas le principe que je conteste – nous avons tous intérêt à améliorer la qualité de l’air. Mais ce qui se passe dans notre Métropole va bien au-delà de la loi.
Depuis le 1er janvier 2025, près d’un quart du parc automobile est interdit de circulation, y compris sur les grands axes.
Et en 2028, les écologistes veulent aller encore plus loin en interdisant les véhicules Crit’Air 2.
Cela signifie que 7 voitures sur 10 devront être mises à la casse, avec à la clé une double peine : pour les familles modestes et les professionnels qui n’ont ni les moyens de changer de véhicule, ni d’alternative en transports publics.
Car en parallèle, rien n’est proposé : pas de plan métro, un métro actuel souvent impraticable avec des pannes et des incidents à répétition, des zones entières de notre agglomération sans réseau structurant, une chasse inconsidérée à la voiture avec des réductions de voies de circulation, une Zone à trafic limitée bientôt en centre-ville de Lyon, un coût du stationnement qui explose…
Et pour seule réponse, des pistes cyclables.
C’est une vision de l’écologie hors-sol, déconnectée de la vie réelle, qui culpabilise ceux qui n’ont pas les moyens de faire autrement.
À Saint-Priest, à Vénissieux, à Tassin, à Craponne, à Givors, à Cailloux ou à Rillieux, on ne vit pas dans le même monde que dans les salons lyonnais.
Et c’est bien là le cœur du problème : on a transformé une mesure environnementale en politique de relégation sociale. On ne peut pas laisser faire.
Face à cela, nous nous sommes mobilisés.
Avec de nombreux maires de la Métropole de Lyon, nous avons fait voter un vœu. Il réunit déjà près de 1300 conseillers municipaux.
Un vœu simple et de bon sens : suspendre les interdictions les plus dures de la ZFE lyonnaise, et exiger du Parlement une révision nationale du dispositif.
La Métropole de Lyon applique aujourd’hui la ZFE la plus injuste de France. Ce n’est pas tenable. Ce n’est pas défendable. Il est temps d’arrêter les dégâts.
La politique, ce n’est pas ajouter des contraintes à ceux qui n’ont pas le choix et des obstacles à ceux qui travaillent.
Ce n’est pas leur dire : "débrouillez-vous, payez-vous une nouvelle voiture, ou restez chez vous."
C’est défendre la liberté de circuler, de travailler, de vivre.
C’est justement proposer des solutions, des alternatives, et respecter les Français.
Merci à Alexandre Jardin pour son appel lucide et courageux. Il n’est pas seul.
ÉNORME - COUP DE TONNERRE - Révolte des élus de #LYON contre leur #ZFE . @GillesGascon maire de #saintpriest a réuni + de 1300 élus municipaux de @grandlyon , soit 36 sur 58 communes (62% des communes) pour dire NON aux ZFE #discriminatoires , injustes, anti #gueux .… pic.twitter.com/UB7GnlDqXK
— Alexandre Jardin (@AlexandreJardin) May 9, 2025
Nous sommes nombreux à dire : l’écologie ne doit pas devenir un luxe réservé à ceux qui en ont les moyens.
Par Gilles Gascon, Maire de Saint-Priest, Conseiller métropolitain et Président du groupe La Métro Positive à la Métropole de Lyon
L'écologie tout court n'est pas un programme politique .Ça été rapidement récupéré et transformé en leurre et prétexte d'animation d'une scène politique dévoyée.
Signaler RépondreÇa permet aux personnels politique de garder leur job en faisant croire qu'ils font quelque chose tout en continuant l'essentiel de leur travail et l'objectif premier : faire voter des budgets opaque en boucle sous des prétextes lunaires; alors même que le pays est ruiné et au bord d'un gouffre à la grecque dont il faudra des décennies pour s'en remettre.
Les services public tombent en lambeaux on a besoin d’hôpitaux, d’écoles de prof, de médecins, de policiers, de prisons, (de frontières et d'une monnaie accessoirement) mais non on dépense littéralement des milliards d'euros en chocolat pour des espaces arborés, des pistes cyclables non genrées et inclusive, des zfe zte zib zfou, financer les lobby des véhicules électrique, des éoliennes, des panneaux solaires, et autres escrocrécologisteries.
Personnels politique incompétents corrompus & inutile d'une dictature démocratique capitaliste en fin de cycle.
En attendant le retour au réel : le panier moyen de la ménagère de produits de première nécessité ne cesse d'augmenter jusqu’au point de rupture qui ne devrait plus tarder.
Point de rupture qui n'en doutez pas va rappeler à ces gens haut perchés à quelle vitesse un peuple affamé sait encore fabriquer des guillotines si le bain de sang de la répression policière ne suffit pas cette fois à endiguer la vague de contestation légitime.
Bon appétit messieurs.
nous, nous sommes adaptés, nous faisons plus nos achats a Lyon, cela m à permis de découvrir qu Amazon livrait même le dimanche. Dew petits commerces sf créent en peripherif. Nous laissons les Lyonnais intra-muros entre eux .Nous sommes désolés pour nos petits commerçants. il reste juste la métropole qui nous emm..de un peu avec ses règlements débiles
Signaler RépondreJe suis tellement en phase... Le pire étant la dernière phase de 2027 qui va interdire des véhicules encore commercialisés sur le marché neuf, ce qui n'a aucun sens.
Signaler RépondrePourtant, je ne suis même pas concerné puisqu'en Crit'Air 1 depuis plusieurs années, mais je vois bien autour de moi ceux pour qui c'est plus compliqué.
Le cas le plus flagrant étant l'employé de l'entreprise de nettoyage qui intervient dans notre entreprise, située en périphérie.
Il commence ses interventions après les heures de bureaux, comme pratiquement tous les services d'entretiens de bureaux, donc sur créneau où la desserte TCL s’amenuise puisque la majorité des travailleurs sont partis (le dernier bus est à 20h15), et qui n'a de toute évidence clairement pas les moyens de changer sa voiture, qui n'est même pas dans la classification Crit'Air.
Je ne cherche même pas à savoir de quel bord politique est le groupe de ce monsieur. Par honnêteté intellectuelle, je lui donne entièrement raison sur la description de ce qu’il se passe dans la Métropole ET dans Lyon intra-muros.
Signaler RépondreIl analyse également bien la cécité idéologique aux conditions de vie qui mène à une aggravation des inégalités.
Parmi les problèmes concrets de mobilité et, à vrai dire, de liberté de déplacement et d’occupation de l’espace public, il en oublie un : la relégation des piétons (dont je suis) qui ne sont désormais plus en paix ni en sécurité sur les trottoirs en raison d’un laxisme volontaire de la part des autorités à l’égard des soit-disant "modes doux".
Bref, ce n’est pas de l’écologie, c’est la loi du plus fort, le tout doublé d’une morgue insupportable à l’égard de la grande majorité des habitants !