Il y avait de la détermination dans le regard des 200 salariés de Total qui s’étaient déplacés dans la salle de conférence, sous le grand bâtiment carré que l’on peut apercevoir depuis l’autoroute. Des applaudissements sont venus ponctuer le vote à main levé et qui a décidé de la suite à donner au mouvement. Une grève historique pour Ludwig Pistelli, délégué CGT : « On est peut-être à l’orée d’un moment historique pour nous en France. Les syndicats sont tous unis. Les salariés sont unis. Avec une telle recette, on se demande comment on peut rater la cuisine. Tout est fait pour qu’on réussisse. » Les engagements pris par la direction de Total sur 5 ans ne satisfont guère les salariés de Feyzin, qui préfèrent voir, eux, sur du plus long terme.
Damien Galera, délégué CFDT : « Qu’ils donnent des garanties sur la pérennisation des sites. Qu’ils donnent des garanties ces gens là. Qu’ils nous disent : «Votre avenir, on va l’assurer.» Même si dans vingt ans, on ne doit plus raffiner, même si dans dix ans on doit faire autre chose que du pétrole. Mais qu’ils rassurent les gens ! » Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu mercredi.