Ce lundi matin, l’ancien maire de Lyon a lancé la "seconde étape" de sa campagne, revendiquant une voie alternative face à Grégory Doucet et Jean-Michel Aulas. À ses côtés désormais, Alexandre Chevalier, adjoint au maire et ancien allié des écologistes via Place Publique, officialise sa rupture avec l’union de la gauche.
Alors que les récents sondages le créditent de 3 à 7 % des intentions de vote, Georges Képénékian a ainsi réaffirmé sa volonté de poursuivre une candidature indépendante, en dehors des deux pôles dominants de la campagne. "Nous ne renonçons à rien. Je ne rejoins aucun des deux principaux candidats", a déclaré Georges Képénékian.
L’ancien adjoint à la Culture de Gérard Collomb assume avoir été sollicité par les deux camps. "Je les ai vus chacun, et chacun m'a proposé des responsabilités. Dans ce contexte et face aux enjeux, je propose que nous essayions autre chose", a-t-il expliqué, refusant toute logique d’alliance et revendiquant une "autre méthode."
Critiquant une campagne "sclérosée", Georges Képénékian dit répondre à une attente des électeurs. "J’ai écouté observe et entendu les Lyonnais. Il y a aujourd’hui une demande insatisfaite. Des habitants orphelins de la nuance. Comme moi, ils font le constat que le duel annoncé n’apporte rien", affirme-t-il, dénonçant "une polarisation du débat [qui] ne permet pas de nouvelles idées."
Sans ménager les écologistes, il pointe "une certaine verticalité" de l’équipe en place. "Le débat démocratique avait peu de place, il y avait la vision verticale de l’écologie au dépend du rayonnement ou du développement économique. Ce n’est pas sérieux", tranche-t-il, justifiant son refus de rejoindre la majorité sortante.
Jean-Michel Aulas n’est pas davantage épargné. Interrogé sur son manque supposé d’expérience dans la gestion d’une collectivité, Georges Képénékian glisse : "Il n'est amateur dans rien, mais le pire, c'est de croire que l'on sait."
Malgré des pronostics peu favorables, le candidat assume de rester en course. "Les sondages, je les regarde comme vous et c’est vrai que ce n’est pas tout à fait enthousiasmant. On se bat pour des idées d’abord et essayer de convaincre le plus de Lyonnais possible", affirme-t-il, renvoyant toute décision d’après premier tour "au moment venu."
Le risque d’un ralliement à LFI comme ligne de rupture
Cette relance de campagne s’accompagne d’un ralliement politique notable. Alexandre Chevalier, adjoint au maire de Lyon et jusqu’ici chef de file de Place publique au sein de l’alliance écologiste, annonce rejoindre Georges Képénékian. "Je suis là pour soutenir Georges.[…] j’ai informé les Verts de ma volonté de sortir de cette alliance", explique la prise de guerre du jour.
L’élu évoque des désaccords profonds, notamment sur la stratégie d’alliance à gauche. "On a reçu Raphaël Glucksmann il y a quelques jours, expliquant qu’il n’y aurait pas d’alliance avec LFI au premier tour. Mais concernant le second tour, les consignes n’étaient pas claires", explique l’adjoint au maire. Un flou qu’il juge préoccupant : "Est-ce que les écologistes sont également clairs concernant une alliance au second tour avec les insoumis ? Je pense que non."
Au regard des sondages, il dit avoir refusé toute ambiguïté tardive. "Moi, je ne pouvais pas me résoudre à me retirer de cette alliance juste avant le second tour", affirme-t-il. "J’ai choisi mon camp dès maintenant en me tournant vers Georges Képénékian qui a toujours été clair là-dessus. J’avais besoin de trouver un candidat qui ne sera pas clivant."
Dans la foulée, Place publique a acté son exclusion. Dans un communiqué, le parti indique : "Place publique prend acte de la décision d’Alexandre Chevalier […] de rejoindre une autre liste que celle de l’union de la gauche. […] cette décision entraîne une procédure d'exclusion immédiate de Place publique."
Georges Képénékian assure de son côté ne pas être dans une logique de carrière. "Si j’ai envie de me simplifier la vie. Je rejoins le tsunami. […] Ce n’est pas ça qui est mon projet personnel", insiste-t-il, assurant vouloir "remettre le politique au centre" et proposer "une voie alternative, une voie centrale" pour Lyon.
il dit merci Gégé
Signaler RépondreQuiétudes et porter beaux,la politique c'est ça aussi....
Signaler Répondreben oui
Signaler Répondrebravo de découvrir que le maire n'est pas élu au suffrage universel direct.
J'espère qu'il n'y croit pas quand même ?
Signaler RépondreIl a été PS puis macron, et maintenant n'importe quoi.
Fin mars il devra vivre sa retraite d'urologue et s'occuper de ses petits enfants ;-)
Mr Kepenekian arrêtez svp de vous croire khalife a la place du khalife , c est bien au tour de JMA d être maire de Lyon , vous l avez été par l ambition de Gérard Collomb et pas du tout par une élection des Lyonnais qui ne vous ont pas choisi !
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