Précédé ce week-end par Gérard Collomb sur l’enjeu sécuritaire, André Gerin est également revenu pour sa conférence de presse de rentrée sur cette thématique. Plus incisif que le maire de Lyon, l’ancien maire de Vénissieux juge que « le PS esquive et le PC est aux abonnés absents » sur cette question. Il souhaite un « discours de lucidité » de la gauche, exigeant par ailleurs que l’Etat « mette autant de moyens dans la lutte contre la criminalité organisée dans les cités que dans l'anti-terrorisme. » Il s’agit de prendre le problème à bras le corps, chose qu’avait faite sa coreligionnaire communiste Michèle Picard, maire de Vénissieux, en dénonçant la semaine passée certaines agressions en marge du ramadan. André Gerin souhaite toutefois éviter les écueils, en dénonçant l’anti-sarkozysme qu’il considère comme « une impasse », et plaide pour une politique de sécurité « sans rejet, sans exclusion, sans stigmatisation, sans bouc-émissaire. »