Henry Chabert s’en prend à la méthode Bret

Henry Chabert s’en prend à la méthode Bret

L’opposition municipale UMP villeurbannaise a effectué lundi matin sa rentée politique. Emmenés par Henry Chabert, ils s’en sont pris à la gouvernance de Jean-Paul Bret, et ont rendu public, pour le canton-sud de Villeurbanne, le nom de leur candidate. Interview.

Lyon Mag : Quels arguments pour l’opposition municipale UMP à l’heure de la rentrée ?
Henry Chabert :
Je note la tension qui règne dans l’opposition à la suite de la décision de Jean-Paul Bret d’exclure les Verts de son exécutif. En leur retirant leur délégation, mais aussi en les privant de leur statut d’adjoint. Cela est très grave, car cela va contre le pacte municipal. Autant il appartient au maire de distribuer les délégations, autant cela répond d’une forme d’abus de pouvoir. Je ne suis pas là pour prendre la défense des Verts, mais de tels agissements démontrent le mode de fonctionnement de Jean-Paul Bret. Et nous l’avons dénoncé à plusieurs reprises. Lui qui veut que Villeurbanne soit un exemple de la biodiversité en France, il ne faut pas la limiter à celle des arbres et des crapauds. Il faut l’étendre au champ politique.

Vous jugez l’exemple symptomatique d’un comportement plus général ?

Sa démarche de gouvernance est très peu ouverte. A l’opposition, n’en parlons pas ! Mais même au sein de sa majorité. Souvenez-vous des problèmes avec Rivalta. Sa manière de gérer est très sectaire. Un exemple est très significatif. Le président du comité de quartier du centre de Villeurbanne vient de démissionner. Il estime qu’il n’y pas de concertation suffisante, ou qu’elle se fait dans de mauvaises conditions.

Ces tensions devraient être plutôt bonnes pour vous, avec la perspective des cantonales en 2011 ?

Ce peut être un espoir. Ce sera en tout cas l’occasion pour les Villeurbannais de donner une plus grande part à l’opposition, au sens large du terme. Je crois qu’on ne peut pas laisser une ville comme Villeurbanne dans une situation de monolithisme politique.

Sur quels dossiers la vigilance de l’opposition municipale sera la plus accrue ?
Nou avons beau être vigilants, nous ne voyons rien arriver. Si nous excluons l’avancement du TNP et de l’école de musique, projets soutenus, rappelons-le, par l’Etat, et grâce au concours de feu le conseiller municipal Raymond Terracher, nous ne voyons rien venir.  L’exemple-type est le prolongement de l’avenue Henri Barbusse, mieux connu sous le nom d’ « opération gratte-ciel. » Depuis Lazare-Goujon, le prolongement de cette avenue est prévu au nord de Villeurbanne. Malgré des velleités constamment répétées, nous sommes toujours perdus dans un brouillard de concertations qui n’a rien de concret. Alors que tout bouge autour : Lyon, la communauté urbaine, le Carré de la Soie. L’avenue Henri Barbusse reste toujours dans son état originel. Sans qu’aucune perspective nouvelle ne soit véritablement tracée. Cela fait maintenant plusieurs années que nous poussons la municipalité à agir.

Comment souhaitez-vous être force de proposition, au-delà de votre rôle d’opposition ?

Tout ce qui touche de près ou de loin à l’aménagement urbain de Villeurbanne a un tel retard, que l’on peut en permanence répéter ce que nous avons dit lors de la campagne municipale. Et sur bien des sujets : le transformation du quartier du Tonkin, le quartier de Grand Clément, l’avenue Henri Barbusse, l’évolution des logements sociaux. Dans tous les domaines, il y a un retard considérable de la ville de Villeurbanne. Nous ne cessons d’être force de proposition. Nous regrettons de ne pas être entendus. L’apathie règne sur la ville.

Avez-vous déjà choisi vos candidats pour les Cantonales de 2011 ?
Nous avons désigner officiellement la candidate pour le canton-sud. Il s’agit de Martine Maurice. Elle ferait une excellente conseillère générale, vivant, habitant et travaillant dans le canton. C’est une personne très dévouée et rompue à la vie politique locale. Pour les cantons nord et centre, aucune décision n’est prise. Je sais que sur le canton-nord, Richard Morales souhaite se présenter. Il est en voie d’être l’une des composantes de l’union de l’opposition à Villeurbanne. Ce qui n’a pas toujours été le cas. Si Richard Morales est candidat, l’UMP ne présentera pas de candidat.

N’y aura-t-il pas un problème de visibilité à placer Richard Morales sur les listes d’union sachant ses positions plutôt hétéroclites sur les précédents scrutins ?
Il ne s’agit pas de lui demander de rejoindre l’UMP, ce qui serait contraire à son caractère. Il a une personnalité, et son positionnement évoluant, il n’est pas anormal que l’on puisse, dans une perspective d’union indispensable, travailler avec lui. Toute ouverture qui peut contribuer à renforcer l’union, et donc à renforcer nos chances pour les Municipales en particulier, est une bonne chose.

Est-il envisageable de reconduire Jean-Paul Régnault ou Emmanuel Haziza, candidats malheureux pour la cantonale partielle, sur un canton ?
Ce n’est pas impossible. Emmanuel Haziza n’ira toutefois pas car elle achève son cursus universitaire. Elle termine ses études d’école d’avocat. Mais elle se réserve pour la suite.
Pour le canton-centre, nous réfléchissons et discutons avec nos partenaires, car tout n’est pas encore clarifié sur cette zone.

Les Jeunes UMP de Villeurbanne ont affecté dès vendredi leur rentrée. Votre collaboration est constructive ?
Totalement. Nous sommes tout à fait en phase avec les Jeunes. Ils ont effectué une rentrée plus « politique », quand nous avons plus effectué lundi matin une rentrée municipale. Il n’y a pas d’opposition bien au contraire. J’ai toujours personnellement soutenu l’arrivée de jeunes en politique, au sens large. Je continuerai à la faire. Le meilleur exemple, c’est Emmanuelle Aziza, la benjamine du conseil municipal.

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