Droits des femmes : "Najat Vallaud-Belkacem a un champ de travail très vaste"

Droits des femmes : "Najat Vallaud-Belkacem a un champ de travail très vaste"
Michèle Vianès - Photo Lyonmag.com

Michèle Vianès, la présidente de l’association lyonnaise Regards de Femmes, était l’invitée ce mardi de Ça jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

La nouvelle ministre aux Droits des femmes n’est pas une inconnue pour l’association lyonnaise Regards de Femmes et encore moins pour Michèle Vianès, sa présidente. Cette dernière porte beaucoup d’espoir sur la nomination de Najat Vallaud-Belkacem. "C’était une des très grosses demandes par rapport à la présidentielle d’avoir une ministre des Droits des femmes. Nous attendons d’abord de voir ce qu’elle va faire et qui elle va avoir dans son cabinet car c’est aussi important. Son travail, très vaste, va se situer à deux niveaux : d’abord sur les lois afin de mettre en forme et d’avoir une loi qui soit correcte par rapport au harcèlement sexuel et puis rendre effectif l’arsenal législatif qui est important en France où il faut que le ministère donne vraiment les consignes" explique Michèle Vianès.

Premier champs de bataille pour Najat Vallaud-Belkacem, la loi sur le harcèlement sexuel, abrogée par le conseil constitutionnel le 4 mai. Une décision intolérable pour la présidente de Regards de Femmes. "Ils sont censés être les Sages et je crois qu’ils n’ont pas été sages du tout dans leur décision. Il n’y a pas réellement un vide juridique sur cette question car les femmes peuvent déposer plainte. Ce sont les tribunaux qui vont décider comment va être qualifiée cette plainte parce que les violences envers les femmes sont toujours poursuivies" rassure Michèle Vianès.

Pour la présidente de l’association, une nouvelle loi doit impérativement être mise en place car la définition du harcèlement sexuel est encore trop floue aujourd’hui. "Ce qui est important est de bien comprendre que le harcèlement peut être des mots, des gestes ou encore lorsqu’on demande à une femme de venir en jupe, quand on lui pose la main sur l’épaule... Il y a tellement de gestes qui ne sont pas acceptables. Tout ceci doit être dit de manière globale. Les magistrats sont là pour voir et pour juger. Il faut que la loi soit beaucoup plus claire" explique-t-elle.

Najat Vallaud Belkacem a promis un vote de cette nouvelle loi avant l’été. Pourtant, la nouvelle ministre de la Justice, Christiane Taubira, n’a pas donné d’avis précis pour le moment. Pour Michèle Vianès, une seule solution pour faire accélérer les choses : « ça va être à nous, Regards de femmes, de monter au créneau ». L’association espère également être prochainement invitée à discuter en face à face avec la nouvelle ministre des Droits des femmes.

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1 commentaire
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Roval38 le 23/05/2012 à 13:46

"quand on lui pose la main sur l’épaule": comment une femme (un homme) va-t-elle (il) prouver qu'un(e) homme (femme) lui a mis la main sur l'épaule? Comment un homme (une femme) va-t-il (elle) prouver qu'il (elle) n'a pas mis la main sur l'épaule d'une femme (un homme)?? Sans (avec) son consentement prouvé, non prouvé?? Quid des fausses allégations? Faut-il prendre une assurance (comme pour les médecins) avant de s'approcher du sexe opposé? C'est vraiment une époque de fou...

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