Election du nouveau président de la Métropole de Lyon : un scrutin déjà joué ?

Election du nouveau président de la Métropole de Lyon : un scrutin déjà joué ?
LyonMag

Ce lundi matin, les 165 membres du conseil de la Métropole de Lyon désigneront un nouveau président.

Avec trois ans d'avance, Gérard Collomb remet son siège en jeu pour pouvoir se consacrer plus librement à son ministère de l'Intérieur.

Quatre candidats déclarés sont en lice :

- David Kimelfeld, actuel 1er vice-président, présenté comme le dauphin de Gérard Collomb, et favori du scrutin à bulletin secret. S'il exerce moins de pression sur les élus que son mentor, il possède à son avantage un côté plus conciliant qui peut permettre une ouverture dans la gouvernance.

- Véronique Sarcelli, maire LR de Sainte-Foy-lès-Lyon. Seule femme déclarée, elle veut réussir là où François-Noël Buffet a échoué en 2014. Et veut en finir avec une Métropole centrée sur Lyon et Villeurbanne.

- Richard Llung, adjoint au maire de Villeurbanne. Le socialiste s'en défend, mais sa candidature visant à affaiblir celle de David Kimelfeld a permis à Jean-Paul Bret de négocier en position de force, comme il avait pu le faire en 2014.

- Christophe Geourjon, président de l'UDI de la Métropole de Lyon. Le centriste se pose en "élu indépendant" pour "faire vivre à la Métropole une expression centrale, indépendante et constructive".

Les élus sont attendus à 9h30 au siège de la Métropole dans le 3e arrondissement de Lyon. Après l'appel et les prises de parole des candidats, le vote sera réalisé en l'absence des journalistes, priés de se retirer.

Après trois ans de mandat plutôt tranquilles, on imagine mal le destin basculer en faveur de la droite. Les maires Synergies râlent régulièrement, notamment sur l’absence de considération de la Métropole pour leurs communes, mais ils ont obtenu des garanties de postes, ce qui fait disparaître comme par magie leurs revendications pour le bien-être de leur population. David Kimelfeld est donc bien parti pour se faire la main sur l’ex-Grand Lyon, avant de briguer le siège de maire de Lyon en 2020.

Après la Métropole ce lundi, d'autres collectivités devront également changer de visage à cause du non-cumul des mandats. A commencer par la Ville de Lyon qui doit installer un nouveau maire. Mais aussi les 5e et 9e arrondissements puisque leurs maires ont été élus députés. Sans oublier certaines communes comme Oullins, Millery, Thizy-les-Bourgs où les premiers magistrats cumulent avec un poste de sénateur.

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