L’Université Lyon 2 exige de la Préfecture une solution à long terme pour "ses" migrants

L’Université Lyon 2 exige de la Préfecture une solution à long terme pour "ses" migrants
L'amphi occupé - LyonMag

Le bras de fer continue ce mardi avec un rassemblement que les soutiens aux migrants réfugiés dans un amphithéâtre de l’Université Lyon 2 (Bron) organisent devant la Préfecture à 12h30.

Une manifestation face à ce qu’ils considèrent comme une absence de solutions satisfaisantes. Les étudiants et les personnels de Lyon 2 (enseignants et administratifs) qui se sont mobilisés pour le sort des migrants recherchent une solution pérenne. Dans un tract distribué la semaine dernière la revendication était claire : "vivre dignement ici". Plus facile à dire qu’à faire. Selon nos informations, une délégation composée d’étudiants, d’enseignants et de représentants d’association devrait être reçue par le chef de cabinet du préfet de région.

Vendredi dernier, alors que les étudiants de Lyon 2 et les migrants croyaient imminente l’intervention des forces de l’ordre pour les déloger de l’amphi occupé, des solutions étaient improvisées pour "mettre à l’abri" les jeunes étrangers vus comme le plus susceptibles d’être reconduits à la frontière. "Si vous avez des places dans votre appartement, vous le dites", rappelait Celiz, se tournant vers ses camarades de licence d’anthropologie.

La veille, une confrontation difficile avec l’équipe de la présidence de l’Université Lyon 2 dirigée par Nathalie Dompnier avait contribuée à tendre les rapports entre les parties.  Au terme de multiples tentatives pour obtenir une solution de relogement, l’Université Lyon 2 s’était pourtant vue proposée par la Préfecture une solution d’accueil dans un gymnase à Meyzieu pour une période de 10 jours renouvelables. L’équipe présidentielle reconnaissait que la solution Meyzieu "n’est pas à la hauteur … des espoirs de celles et ceux qui réclament un logement pérenne et décent pour tou.tes".

Ce qui n’est pas l’avis de la Préfecture qui, jointe, estime au contraire que "notre solution du gymnase à Meyzieu était une vraie proposition et en aucun cas une reconduite à la frontière manu militari. Notre travail commence toujours par un diagnostic social de tous les cas des personnes concernées. Même quand il y a des personnes déboutées du droit d’asile ou sous OQTF [obligation de quitter la France] ça ne se fait pas comme ça. On organise un départ avec un accompagnement et une préparation au retour avec des contacts pris avec le lieu prévu pour le retour".

Prenant acte de cela un communiqué de la présidence de Lyon 2 estimait "qu’il est illusoire de penser que le contexte, le cadre légal et l’état des mobilisations permettent aujourd’hui d’en obtenir davantage".  

Tic tac

Obtenir davantage du préfet Stéphane Bouillon, c’est pourtant bien ce qu’espèrent ce mardi les migrants, les étudiants et le personnel de la faculté de Sociologie, Science Politique et d’Anthropologie  (ASSP) qui les soutiennent par le biais de communiqués publiés lundi qui "saluent l’engagement citoyen des étudiant.es mobilisé.es dans l’accompagnement des migrant.es." et espèrent qu’un rendez-vous avec le préfet "permettra de libérer pacifiquement les locaux de l’université et d’éviter une dégradation de la situation".

Rien n’est moins sûr cependant. Le nouveau préfet du Rhône, Stéphane Bouillon, marche sur des œufs. Pas question pour lui de politiser une situation qui pèserait sur la future loi sur le droit d’asile et l’immigration que l’ancien Maire de Lyon, Gérard Collomb, va déposer devant le Parlement dans peu de temps. Le ministre de l’Intérieur aurait-il demandé la tête du prédécesseur du préfet Bouillon, Henri-Michel Comet, si l’erreur de non placement en rétention administrative qui allait laisser la possibilité à Ahmed Hanachi d’assassiner deux jeunes femmes à Marseille le 1er octobre dernier n’avait pas été commise à Lyon ?

Stéphane Bouillon - qui avait reçu Emmanuel Macron à la résidence préfectorale de Marseille pour les quelques jours de vacances prises par le jeune président cet été - sait que finir une brillante carrière à Paris demande de ne pas faire de faux pas à Lyon.

Une dernière chance ?

Mais le temps presse pour trouver une solution humaine et régler les cas des migrants de l’amphi de l’Université de Lyon 2. Les migrants, les étudiants, les professeures de la faculté ASSP soutenus au-delà par beaucoup d’enseignants et personnels administratifs de l’Université jouent gros à 12h30 devant la Préfecture.

Nathalie Dompnier a la responsabilité d’une Université dont la mission et les moyens ne "permettent pas l’hébergement de personnes". Dès vendredi elle avait prévenue qu’elle se réservait le droit de faire appel aux forces de l’ordre si l’amphithéâtre C n’était pas rendu à sa vocation première à partir de ce mercredi, à 14h.

@lemediapol

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11 commentaires
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Françouz le 05/12/2017 à 17:53

Bienvenue aux migrants même si cela déplait aux nationalistes qui crachent leur haine de l'autre !!

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la honte le 05/12/2017 à 11:45
bravo a écrit le 05/12/2017 à 11h26

au contraire elle fait vivre la tradition de résistance de la ville

le véritable acte de résistance serait peut être de se rendre dans les pays d origine de ces clandestins, et de construire quelque chose pour qu ils restent dans leur pays

ces actes ne sont pas de la résistance, bien au contraire, c est du détournement de bien public, et le moyen pour une idéologie hippie d imposer son discours...

honnettement, réveillez vous!
la resistance n est pas dans l aide au détournement de la loi, mais dans l'aide a son application, que ce soit sur le plan national, mais aussi international (ce qui engendrerait de la stabilité dans bon nombre de pays...)

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Rasle bol 69 le 05/12/2017 à 11:42

Et pendant ce temps les SDF "en règle" n'ont plus de possibilité d'accueil temporaire faute de place, tout devant être réservé aux familles en situation irrégulière. On marche sur la tête.

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bravo le 05/12/2017 à 11:26
pouquoipas a écrit le 05/12/2017 à 11h11

Honte à cette présidente de Lyon 2 qui protège des clandestins tout cela avec nos impôts. Elle doit être révoquée à vie de la fonction publique et traduite devant les tribunaux. La loi n est plus appliqué en France depuis environ 40 ans. Résultats violence et invasion migratoire !

au contraire elle fait vivre la tradition de résistance de la ville

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bobye le 05/12/2017 à 11:24
Et si on appliquait la loi? a écrit le 05/12/2017 à 11h02

La solution 1 est innaceptable, elle est contraire à la loi... ces gens qui n'ont aucun titre pour s'insatller en France doivent être renvoyés chez eux (dans le respect et la dignité bien-sûr) et ceux qui se rendront coupables de complicité en leur apportant un soutien afin de les soustraire à la justice devront être poursuivis! ... ceux qui l'ont déjà fait devraient déjà l'être!

oui, appliquons la loi!
si il est interdit d accueillir des clandestins chez soi, je ne vois pas ou est la légitimité de les accueillir dans une salle de cours qu'on a recquisitionnée!
fournir un appuyé logisituqe a des clandestins est aussi illégale!

oui, appliquons la loi! renvoillons les déboutés du droit d asile dans leur pays, accueillons et intégrons ceux qui fuit la guerre, ...


avez vous penser au fait qu a lyon 2 il y a peut être des étudiants qui aimeraient avoir cours dans de bonnes conditions, avec notamment l utilisation des impôts de leurs parents/voisins a des fins éducatives!?
êtes vous pret a remettre en cause leur avoir pour votre cause? (alors que vous êtes surement un actif qui ne fréquente plus les bancs des facs... et donc qu au fond, vous vous en moquez qu il n y ait pas cours...)

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pouquoipas le 05/12/2017 à 11:11

Honte à cette présidente de Lyon 2 qui protège des clandestins tout cela avec nos impôts. Elle doit être révoquée à vie de la fonction publique et traduite devant les tribunaux. La loi n est plus appliqué en France depuis environ 40 ans. Résultats violence et invasion migratoire !

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Le maternage des clandestins ça suffit! le 05/12/2017 à 11:05

"notre solution du gymnase à Meyzieu était une vraie proposition et en aucun cas une reconduite à la frontière manu militari.

Notre travail commence toujours par un diagnostic social de tous les cas des personnes concernées.

Même quand il y a des personnes déboutées du droit d’asile ou sous OQTF [obligation de quitter la France] ça ne se fait pas comme ça.

On organise un départ avec un accompagnement et une préparation au retour avec des contacts pris avec le lieu prévu pour le retour".

Est-ce que le Préfet doit aussi chanter une berceuse?

On en fait déjà beaucoup... même beaucoup trop à mon avis... mais pour les idéologues de l'immigrationnisme et les bonnes âmes à bon compte, ce n'est jamais assez!

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Et si on appliquait la loi? le 05/12/2017 à 11:02
bobye a écrit le 05/12/2017 à 09h39

1ere solution:
les pro-migrants peuvent les accueillir chez eux, au lieux de monopoliser le bien public pour leur cause... ils seraient alors dans des conditions dignes, et mettront des actes en face de leur morale généreuse

2 eme solution
expulsion immédiate des clandestins déboutés du droit d asile... ça ne serait qu appliquer la loi, et faire justice aux ressortissants des pays en guerre

La solution 1 est innaceptable, elle est contraire à la loi... ces gens qui n'ont aucun titre pour s'insatller en France doivent être renvoyés chez eux (dans le respect et la dignité bien-sûr) et ceux qui se rendront coupables de complicité en leur apportant un soutien afin de les soustraire à la justice devront être poursuivis! ... ceux qui l'ont déjà fait devraient déjà l'être!

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L'enfer est pavé de bonnes intentions...Qui fait l'Ange fait la bête. le 05/12/2017 à 10:58

Lyon II cette fac complaisante avec l'islamogauchisme (et qui fait des communiqués en écritures inclusives au mépris des directives du Ministre de l'Education Nationale) n'a rien à exiger...surtout pour les clandestins qu'elle héberge au mépris de ses missions!

Ces clandestins dès qu'ils sortiront devront être expulsés dans leur pays d'origine manu militari et illico presto!

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oui le 05/12/2017 à 10:50
bobye a écrit le 05/12/2017 à 09h39

1ere solution:
les pro-migrants peuvent les accueillir chez eux, au lieux de monopoliser le bien public pour leur cause... ils seraient alors dans des conditions dignes, et mettront des actes en face de leur morale généreuse

2 eme solution
expulsion immédiate des clandestins déboutés du droit d asile... ça ne serait qu appliquer la loi, et faire justice aux ressortissants des pays en guerre

ce n'est pas aux individus de se substituer aux missions qui relèvent de l'état et pour lesquelles nous payons des impots

par ailleurs c'est l'argument simplet des identitaires qui sont bien incapables d'accueillir des sdf français chez eux

l'état doit assumer et assurer la protection des personnes en danger

je vous rejoins sur la nécessité de distinguer les personnes en situation régulière ou non

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bobye le 05/12/2017 à 09:39

1ere solution:
les pro-migrants peuvent les accueillir chez eux, au lieux de monopoliser le bien public pour leur cause... ils seraient alors dans des conditions dignes, et mettront des actes en face de leur morale généreuse

2 eme solution
expulsion immédiate des clandestins déboutés du droit d asile... ça ne serait qu appliquer la loi, et faire justice aux ressortissants des pays en guerre

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