Le Sytral a dévoilé ce lundi 10 mars sa nouvelle campagne de sensibilisation contre le harcèlement sexiste dans les transports en commun lyonnais. Présentée à la station Bellecour, une grande affiche illustrée signée Besse, inspirée du dessin de presse, met en avant plusieurs dispositifs existants : le service de descente à la demande la nuit, les bus-refuges (Umay) et la présence de 500 agents et 10 000 caméras sur le réseau.
Les illustrations de cette campagne ont été réalisées par Besse, Lacombe et Soulcié, en écho à l’édition 2025 de "Ça Presse".
Au total, cinq illustrations ont été réalisées. "Ces dessins vont être utilisés partout sur le réseau dans les jours et les semaines qui viennent", a déclaré Bruno Bernard, président du Sytral et de la Métropole de Lyon.
Il a également souligné l'importance du dessin de presse pour faire passer le message : "À l'occasion des 10 ans de l'attaque de Charlie Hebdo, choisir le dessin de presse permet de montrer, de soutenir les dessinateurs de la presse et des médias indépendants. Mais, c'est surtout une lutte contre le harcèlement et utiliser le dessin est assez efficace pour communiquer auprès du public."
29 millions d'euros
Le budget consacré à la sécurité dans les TCL s’élève à 29 millions d'euros, "en augmentation sensible depuis quelques années” précise Bruno Bernard, À noter que ce budget représente en réalité 1,5 % du budget total du Sytral. En termes de moyens humains, cela représente "250 personnes en contrôle et intervention, 115 agents de sécurité privée et 150 à 200 médiateurs sur le réseau", ajoute ce dernier. Il rappelle que nombre de caméras de surveillance a aussi fortement augmenté, passant de 8 000 en 2020 à 10 700 aujourd’hui.
Bruno Bernard souligne que : "c’est surtout un travail partenarial avec tous les acteurs : la police, la gendarmerie, les polices municipales, la justice, le rectorat (par le biais de la sensibilisation). C'est ce travail partenarial qui donne des résultats. Sur le réseau, on a deux à trois fois moins d’atteintes aux voyageurs et aux personnelles que sur les autres grands réseaux de France.”
Les ambassadrices des "marches exploratoires", qui recensent les zones jugées à risque dans les transports, étaient également présentes pour témoigner de leur engagement. "On prend les bus, le métro... afin d’identifier les dangers et les faire remonter", explique Michèle, l’une des bénévoles. "On fait remonter plein de choses et ils ont été hyper réactifs", ajoute-t-elle.
L'autorité organisatrice des mobilités a par ailleurs profité de ce moment pour mettre en avant le dispositif Umay. En effet, ce dispositif qui permet aux bus de devenir des refuges pour les victimes de harcèlement, va encore se renforcer avec l’arrivée prochaine d’un système de géolocalisation. Ce nouvel outil facilitera l’identification en temps réel des bus-refuges les plus proches, afin que les personnes en détresse puissent s’y rendre plus rapidement et en toute sécurité.
Un guide intégrant les dessins de presse de cette campagne a été édité pour informer les usagers et rappeler les bons réflexes en cas de harcèlement. Il sera distribué notamment lors des mobilisations du 8 mars et du 25 novembre.
Alors il est vraiment certain que ceux qui harcèle vont être très sensible au dessin et ne vont plus du tout harceler et ça a coûté combien cette campagne ?
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