Logement social : "Il faut casser les idées reçues sur la qualité des bâtiments"

Logement social : "Il faut casser les idées reçues sur la qualité des bâtiments"
Patrice de Mester - LyonMag/JazzRadio

Le directeur général de l’OPAC du Rhône, Philippe de Mester, était l’invité de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon proposée en partenariat avec LyonMag.com.

Alors que les associations et la fondation Abbé Pierre dénoncent le décalage quantitatif entre l’offre de logement sociaux et les besoins, l’OPAC, premier bailleur social de la région lyonnaise, assure maintenir l’effort de construction. "On sort beaucoup de projets dans la région, explique de Mester. Mais malgré les efforts des pouvoirs publics, des collectivités locales, des bailleurs sociaux, nous n’arrivons pas à faire face au besoin." Le DG de l’OPAC s’explique ce différentiel, qu'il estime subir. "Notre dynamique est positive, mais nous subissons les conséquences de périodes antérieures où l’on a pris beaucoup de retard." Et pourtant, en 2011, l’OPAC a lancé des programmes pour 950 logements. "En 2012, nous sommes dans le même ordre de grandeur", se réjouit de Mester. Et le logement social a pris un très gros coup de jeune. "Ce sont des logements qui ont des caractéristiques techniques extrêmement modernes, détaille-t-il. Il faut casser les idées reçues. Les logements sociaux sont de grande qualité et présentent de grandes performances énergétiques. C’est un objectif que nous nous fixons, avec des niveaux de charge faibles." Si le fonctionnement de ces logements est peu gourmand, l’investissement est en revanche plus coûteux. "Le prix des constructions de ces bâtiments basse consommation (BBC) est effectivement plus élevé. Mais au bout du compte, on s’y retrouve avec la qualité de performance des bâtiments."
L’emblème de cette politique d’aménagement, c’est l’immeuble de la Croisée des Eaux à la Confluence. "C’est une résidence qui apporte de la diversité, glisse de Mester. Une partie du programme de ce bâtiment comporte des logements que nous avons vendus en accession sociale à la propriété." Et le coût au m2 et quasiment divisé par deux : entre 2 300€ et 2 600€. "Le prix des parcelles a été maitrisé par la volonté de la collectivité publique", rappelle de Mester. L’encadrement permet au final de vendre moins cher au primo-accédant. Et la période présidentielle suscite quelque espoirs. "Nos attentes sont fortes. Nous voulons des politiques qui favorisent l’accès au foncier. Nous voulons continuer de bénéficier d’un certain soutien de la part des pouvoirs publics. C’est grâce à la collecte du livret A que nous nous finançons. Cela nous permet de sortir des loyers raisonnables."

X
0 commentaire
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.