Philippe Cochet, municipales UMP à Lyon : "Eviter une attitude destructrice entre les candidats"

Pour la première fois, Philippe Cochet, président de la fédération UMP du Rhône, a réuni lundi les cinq candidats UMP pour les municipales de 2014. "Ça s’est très bien passé. Ils sont tous en compétition mais gardent un respect commun. Cette réunion était très constructive".

Quel était le but de cette réunion ?
"Etablir des règles du jeu entre les différents candidats. L’objectif étant de se faire connaître, développer l’argumentaire qu’ils présenteront aux Lyonnais. Il faut avant tout éviter les attitudes "destructrices" des uns par rapport aux autres. Chacun l’a très bien compris. Cette pré-campagne doit pouvoir se passer dans de très bonnes conditions"

Comment ça va se passer maintenant ?
"Nous avons acté un certain nombre de choses. La première étape consiste à accepter le principe d’un sondage. Ce dernier aura lieu d’ici la mi-mars en direction des lyonnais, pas seulement des militants. Le but est de savoir qui a la plus grande notoriété, qui souhaite voter".

Qui décide si un candidat a suffisamment d’avance pour y aller seul ?
"Une fois que nous aurons les résultats du sondage, il y aura une réunion des cinq candidats. Après ça,  il y aura peut-être un rassemblement autour d’un ou d’une candidate. C’est là que la vraie campagne va démarrer.
Si les candidats ne s’entendent pas, il y aurait des primaires".

Comment s’organiseraient-elles ?
"Aucune règle n’est actée pour le moment. Les choses se feront en plein accord avec les cinq personnes et avec un accord au national"

C’est donc Paris qui aura le dernier mot ?
"Il faut qu’une ligne directrice soit retenue et qu’elle soit acceptée par tout le monde"

Ces primaires seraient ouvertes à tous les lyonnais ?
"Tous ceux qui sont inscrits sur les listes électorales de Lyon. Sa mise en œuvre reste encore à déterminer pour l’instant. Nous nous y préparons.
On se souvient du combat entre Copé et Fillon. Il va falloir bien organiser ces primaires. A Lyon on a l’habitude de préparer les élections dans le calme. C’est d’ailleurs l’état d’esprit qui régnait lundi matin. Nous avons un objectif commun, apporter aux lyonnais une autre vision de leur ville et construire l’avenir"

Y aura-t-il un débat entre les candidats?
"Aujourd’hui, aucun débat n’est souhaité. A chacun de présenter sa vision des choses. Une chose est certaine, ils ne se laisseront pas manipuler par qui que ce soit, y compris les journalistes…"

Y aura-t-il une éventuelle union avec l’UDI ?
"C’est encore un peu prématuré pour le moment. Nous cherchons à savoir qui va porter les couleurs de l’UMP dans cette élection. Il y aura sûrement des discussions. A la personne qui sera choisie d’entamer ou non des négociations avec des partenaires"

Georges Fenech dit s’être déjà entendu avec Mercier et Borloo.
"A un moment ou à un autre les forces devront s’additionner. A voir si ce sera au premier ou au second tour"

Denis Broliquier veut y aller seul dès le premier tour.
"Monsieur Broliquier est à l’UDI ? Il me semblait qu’il faisait partie d’une Union Divers Droite. Il faut discuter avec des partenaires solides sur la durée. Par le passé, certains partenaires ont été élus avec des voix de droite. Je pense notamment à des colistiers de Denis Broliquier, qui sont aujourd’hui des soutiens actifs de Gérard Collomb On ne peut pas prendre les électeurs de Lyon pour des imbéciles"

Au niveau du département, vous venez de lancer un appel aux 9400 militants UMP pour trouver des têtes de liste et des colistiers.
"C’est une démarche transparente. Nous avons des têtes de liste dans la majorité de nos communes. J’estime qu’il est normal, quand on fait partie d’une formation politique, de repérer les gens qui désirent s’investir. C’est assez novateur au niveau national. On a de vraies ressources que l’on ne soupçonne pas"

Vous avez du mal à trouver des candidats ?
"Pas du tout. C’est simplement que quand on entre dans une formation politique, si on souhaite être candidat sur une liste, il faut que les gens se manifestent, que l’on puisse les aider et les former de manière à ce qu’ils soient prêts pour 2014"

L’UMP est en ordre de bataille pour ces municipales 2014 ?
"On a l’habitude de dire que si la France avait fonctionné comme le Rhône, on n’en serait pas là aujourd’hui. On a gagné les présidentielles dans le Rhône, les législatives aussi. On souhaite gagner les municipales en 2014"