Cacher le drapeau arc-en-ciel sur son maillot lors de la journée de lutte contre l’homophobie organisée par la Ligue de football pose en effet sérieusement question.
Une étrange peur...
Une phobie, rappelons-le, c’est la peur irrationnelle de quelque chose. L'homophobie, si elle signifie dans l’usage courant la haine des homosexuels, désigne étymologiquement la peur panique des gays, lesbiennes ou transgenres. Alors, Nemanja Matic aurait-il peur des personnes LGBTQI+ ? Imagine-t-il que celles-ci viendront hanter ses nuits, cachées sous son lit, prêtes à lui tirer les pieds ?
Matic face aux terribles menaces du rainbow flag
Qu’est-ce qui a pu tant effrayer le milieu de terrain serbe dans ce petit symbole multicolore ? Était-ce la dénonciation nécessaire de ceux qui mettent leurs enfants à la rue parce qu’ils n’acceptent pas leur orientation sexuelle en France ? Craignait-il de condamner ouvertement les régimes qui exécutent les homosexuels en Iran ? Tremblait-il à l'idée d'afficher son soutien à ceux qui subissent des agressions homophobes au petit matin, ici même, à Lyon ?
L’obsession maladive des "anti-propagande"
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les réactionnaires qui parlent de "propagande homosexuelle". Comme si un simple regard porté sur un drapeau arc-en-ciel ou une gay pride suffisait à déclencher une irrésistible envie de changer d’orientation sexuelle. Sandrine Runel et Philippe Prieto, coprésidents du groupe PS au conseil municipal de Lyon, avaient judicieusement souligné cette absurdité lors du dernier conseil municipal concernant la Marche des Fiertés.
Le paradoxe Matic et Mostafa Mohamed
Personne ne demande pourtant à Nemanja Matic ou à l'égyptien Mostafa Mohamed – ce dernier visiblement comme chaque année très angoissé par le sujet puisqu'il a préféré manquer un match crucial avec Nantes pour le maintien de son équipe – de changer leur orientation sexuelle et d’aller passer toutes leurs soirées à l’UC. Il leur est simplement demandé d'afficher clairement leur refus de la haine et leur soutien à la paix entre tous les humains.
Si dénoncer les violences homophobes est un tel problème pour eux, pourquoi ne pas aller jouer dans l’un de ces trop nombreux pays où l’homosexualité est encore illégale ?
Clubs et fédération : un engagement a minima
La Ligue de football et la Fédération française ne sont pas non plus innocentes. Certes, l’organisation d'une journée contre l'homophobie est salutaire, en accord avec la journée internationale. Mais comme l’a justement dit Johann Clauss, international français, ces initiatives tombent à plat si une véritable sensibilisation n’est pas menée dans les clubs; si un travail n’est pas mené chez les joueurs.
Cette question est d’ailleurs spécifique au football masculin: leur collègues féminines au contraire, n’ont aucune difficulté à assumer leurs différences et il existe bien plus de joueuses ayant pu faire le coming-out que de joueurs.
Les instances du football français, préfèrent souvent rester frileux, voire silencieux, sur des sujets aussi cruciaux que l'homophobie, le harcèlement ou encore les violences sexuelles sur mineurs – un combat pourtant crucial, porté notamment par le président du club Lyon La Duchère Jean-Christophe VIncent, où j’ai l’honneur d’être investi.
EuroGames à Lyon : une occasion en or pour Matic
Nemanja Matic aura peut-être bientôt l'occasion de se rattraper. Grâce au travail actif du maire de Lyon, Grégory Doucet, et de son adjointe aux sports, Julie Nublat-Faure, Lyon vient de décrocher devant Londres l'organisation des EuroGames. Sous l’égide de la Fédération Européenne de Sport Gay & Lesbien (EGLSF), cet événement sportif majeur lutte contre les discriminations, promeut l’inclusion, et rassemble des athlètes de toutes orientations sexuelles et identités de genre.
Du 23 au 26 juillet prochain, Matic pourra venir tâter du ballon. Qu’il se rassure : les gays et les lesbiennes ne mordent pas.
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Romain Blachier
Certains tout petits pays de part le monde, certains individus qui ne représentent pas grand chose à l'échelle de la planète, se croient investis de la mission de faire la leçon et convertir le monde entier à leurs idées. Ainsi en est-il de la déplorable cérémonie des JO de Paris, censée être un spectacle familial, mais qui s'est avéré être une débauche de sexe, de même, vous ne pouvez plus gagner à l'Eurovision si vous n'êtes pas trans, ou non binaire, ou homo, femme à barbe et j'en passe. Que dire du comportement d'une minorité d'Européens lors de la coupe du monde de foot au Quatar... Chacun a le droit et la liberté de ses convictions. Ne pas soutenir des manifestations contre le racisme, l'homophobie, la haine des musulmans, l'antisémitisme, et tant d'autres causes ne veut pas dire qu'on est prêt à tuer au coin de la rue celui qui ne nous ressemble pas. Arrêtez un peu, les donneurs de leçon, arrêtez un peu de vouloir convertir le monde entier à vos idéologies. Un peu de tolérance de votre part serait la bienvenue. C'est malheureux à dire, mais ce comportement est propre à la majorité des gens de gauche que je côtoie.
Signaler RépondreOn peut parfaitement ne pas être pour l'homosexualité sans pour autant vouloir du mal aux homosexuels et les agresser.
Signaler RépondreQuelle affaire qu'il soutienne ou non une orientation sexuelle?
N'importe quelle orientation qui n'est pas la sienne est difficile à comprendre, et d'avantage encore en ayant baigné dans un environnement qui diabolise les autres. Le fait que cela contredise la biologie n'est qu'un aspect secondaire pour des gens qui sont attirés autrement que par le sexe opposé.
Signaler Répondresi tu lis l'article tu verras, cher anonyme, que j'en parle;
Signaler Répondrelis les articles que tu commentes.
Il y a beaucoup de Serbes pro-Poutine (dont un joueur de tennis très connu), et donc les idées qui vont avec suivent...
Signaler RépondreC'est fort possible qu'on leur inculque la peur de tout ce que les extrémistes ne veulent pas, c'est un grand classique dans beaucoup de pays depuis longtemps.
Triste évolution de la société avec des minorités qui veulent imposer à tous leurs interrogations métaphysiques . Laissez donc les militants militer et les joueurs de football taper dans leur ballon .
Signaler RépondreComme le disait déjà le fabuliste Florian il y a près de trois siècles " à chacun son métier et les vaches seront bien gardées "
M. Blachier vous ne pouvez pas vous moquer de ce monsieur : tout le monde doit pouvoir choisir d'afficher ou non ses convictions et croyances. Qu'il soit pour, ou contre, ou indifférent, il est libre de le faire savoir ou non, c'est privé, au même titre que les signes religieux.
Signaler RépondreLe privilège que vous offre LM en vous ouvrant ses colonnes vous oblige à une certaine déontologie (pas d'attaques personnelles), surtout pour faire des commentaires potaches sur une personne qui n'a pas droit de réponse.
une idée? c'est à dire le refus que des gens soient tués est une opinion pour vous? j'imagine que c'est pour cela que vous ne signez pas votre commentaire. Ce serait trop courageux pour vous.
Signaler RépondreAvant vous rigoliez à l'UC,
Signaler Répondremaintenant vous postez sous pseudo sous mes papiers.
Est ce que votre vie n'est pas en train d'aller vers le bas?
Si vous voulez de l'aide on s'en parler (bon faudra abandonner votre anonymat). Si je peux vous aider.
Ah bin tiens, je me demandais où était la réaction de la police de la pensée, et tiens qui voilà... ainsi donc un joueur de foot refuse de se mêler de politique et d'adhérer au dogme ambulant qui exige d'avoir une opinion bien tranchée sur le sujet, mmh ?
Signaler RépondrePas bien ça ! Il est pourtant de bon ton de reconnaître que les bienfaiteurs de l'humanité ont longuement œuvré pour lever tout préjugé et permettre aux esprits égarés de reconnaître une osmose dans la pensée universelle, au détriment d'individualités mal renseignées.
Et pourquoi tu ne parles pas du joueur égyptien de Nantes ?
Signaler RépondreAh pardon, ses convictions religieuses ne permettent pas d'en parler....
"Si dénoncer les violences homophobes est un tel problème pour eux, pourquoi ne pas aller jouer dans l’un de ces trop nombreux pays où l’homosexualité est encore illégale ?"
Signaler RépondreLa France, tu l'aimes ou tu la quittes?
Mr Blachier est un fan de Mr Sarkozy en fait.
romain blachier adore le drapeau français. si vous vous cachiez pas sous pseudo en tremblant il serait ravi de vous le montrer.
Signaler RépondreBah.. y'a quand même le drapeau d'une communauté qui se défini par ses orientations sexuelles, privées quoi, et clairement juste l'étendard à l'épaule.
Signaler RépondreAlors euh.. il fait comme il veut en fait.. il n'a même pas d'explication à donner. Il peut être contre, il peut s'en f**tre, il peut estimer que ça n'a rien à faire là, il peut aussi ne pas être à l'aise avec ça.. dans tous les cas il peut dire "non", c'est son droit.
Par contre... si le mec dit "non", c'est moins un droit de discuter ça, eh justement. Si ceux qui veulent qu'on respecte leur vie privé viennent s'imposer dans celle des autres on est mal engagé..
Charité bien ordonnée... il faut tolérer, sinon le diable se mord la queue. Surtout que si on ne lui demande jamais rien il n'y a jamais d'histoire.
Bonne remarque
Signaler RépondreRomain Blachier panique devant le drapeau français
Signaler Répondrechacun gère son popotin comme il veut. La question : faut-il être tolérant ou pas? C'est un très grand débat
Signaler RépondreOn peut tres bien ne pas vouloir soutenir la cause LGBT car on ne se sent pas en phase avec ca (par exemple selon nos convictions on peut ne pas croire qu'un homme puisse devenir une femme car on raisonne d'une facon scientifique et biologique et non émotionnelle, je parle meme pas de religion la juste de logique et bon sens) sans pour autant vouloir la mort des LGBT.
Signaler RépondreCa t'es jamais venu a l'esprit Martin Blachier ? Ou tu veux absolument forcer les gens a épouser une cause de laquelle ils ne sentent pas proches ?
Est ce que le principe de liberté de penser doit céder devant une obligation lié à une cause qui ne vous intéresse pas ?
Signaler RépondreCe papier, d’une parfaite indigence, aura au moins eu le mérite de me rappeler quelques très bonnes soirées passées à l’UC.
Signaler Répondrevouloir à tous prix imposer des idées ou des positions auxquelles elles n'adhèrent pas? Laissez en paix les personnes qui n'ont pas envie de s'affiche avec le Rainbow Flag ou le drapeau palestinien.
Signaler RépondreLe problème c'est que de lutte contre l'homophobie le sujet a muté en lutte sociétale, avec des combats dans lesquels tout le monde ne se reconnaît pas.
Signaler RépondreEt il me semble que c'est le droit le plus strict de chacun que de s'associer ou non à une cause. Car, si cela devient obligatoire, quel sens reste-t-il à cet "engagement" ?