C’est le troisième incident du genre en trois ans dans la commune. Un dispositif d’actions a été mis en place en août 2009 pour sécuriser les squats de la ville, au nombre de quatre actuellement. La maire, Michèle Picard a exprimé son mécontentement. Elle a le sentiment que les municipalités sont livrées à elles-mêmes dans le cadre de la lutte contre les squats. « Je suis en colère. C’est tous les jours que les services municipaux sont mobilisés, qu’il y a une surveillance par rapport aux risques. Quand il y a un drame, ce sont les maires qui sont en première ligne, peste l’élue. Il faut que l’on se mette tous autour d’une table pour trouver des solutions humaines et dignes et que cela ne passe pas uniquement par les services municipaux. »
La mairie de Vénissieux a mis à disposition un des gymnases de la ville pour héberger les sinistrés jusqu’à ce soir. La préfecture s’engage ensuite à héberger à l’hôtel les familles avec enfants scolarisés et en bas âge le temps de trouver un logement stable. Et selon Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet délégué à la sécurité, tous les Roms ne peuvent pas être pris en charge. « Nous conduisons des actions à la demande des propriétaires qui souhaitent récupérer leurs biens. Mais nous essayons d’avoir un traitement légal d’exécution des mesures réglementaires qui concernent les personnes en situation irrégulières qui doivent repartir dans leur pays, précise le représentant de l’Etat. Il y a un certain nombre de situations à traiter sur un plan humanitaire. »
Actuellement on compte 650 personnes en errance dans la région Rhône-Alpes. Le nombre s’élève à 12000 à l’échelle nationale.