Rhône : rentrée des profs sous le signe de l’espoir

Rhône : rentrée des profs sous le signe de l’espoir

Jour J pour les enseignants. Dans le Rhône, ils sont 21 612 à retrouver le chemin de l’école ce lundi. Mardi, ce sera au tour de leurs 340 000 élèves, soit 2700 de plus que l’an dernier.

Il s’agit de la première rentrée sous le nouveau gouvernement, synonyme d’espoir pour de nombreux enseignants : "Cette rentrée s’annonce plus dynamique que les autres parce que les profs sont en attente", explique Sylvie Caron, la secrétaire académique et départementale du syndicat des enseignants Unsa. "Nous espérons que la rentrée sera une bouffée d’air frais pour l’éducation nationale, malmenée par le précédent gouvernement, les enseignants ont beaucoup plus envie de reprendre et de voir la suite des événements".
Même son de cloche du coté du syndicat Snes des enseignants du second degré. Pour Benoît Teste, le secrétaire académique, "il y a beaucoup de choses positives, notamment la meilleure formation des professeurs stagiaires, les créations de postes avec le remplacement des départs à la retraite et l’abrogation du projet d’évaluation des profs par le seul chef d’établissement". Ce bilan est toutefois mesuré puisque Benoît Teste souligne les inquiétudes liées à la crise du métier d’enseignant : "Il y a une baisse d’attractivité en raison du salaire et des difficultés liées à notre métier. Il est nécessaire de redonner du pouvoir d’achat et de renforcer la formation des nouveaux profs face à des classes plus difficiles". Une formation qui est légèrement renforcée en cette rentrée 2012, "mais ça ne suffit pas, prévient Sylvie Caron, il va falloir que cette formation initiale soit retravaillée à fond". Elle aussi constate une baisse de motivation de la part des enseignants, qui doivent avoir des "capacités" pour faire ce métier, mais aussi "avoir la foi, et aujourd’hui avec le démantèlement de l’éducation nationale, la foi est tombée bien bas, même chez des gens très aguerris".
Elle espère enfin "qu’on pourra redorer le blason de l’éducation nationale car c’est un beau métier".

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