"Le préfet m'indique saisir immédiatement le Premier ministre et le secrétaire d'Etat aux Transports de la mobilisation des professionnels de la région", a déclaré Pierre Sibut, président de la FNTR Rhône-Alpes, à l'issue de l'entretien avec le préfet du Rhône, Jacques Gerault. "La FNTR se réunit jeudi à Paris pour décider de la suite du mouvement. Il est à prédire, si nous ne sommes pas entendus, des mouvements d'une extrême dureté", a ajouté Pierre Sibut.
Partis vers 10h30 du Stade de Gerland avec neuf bus et six camions, les transporteurs routiers se sont dirigés en klaxonnant vers la Préfecture du Rhône. Puis ils ont chanté la Marseillaise en brandissant des pancartes indiquant "hausse du gazole, répercussion obligatoire" ou "déjà 500 dépôts de bilan en trois mois".
"Un cri d'alarme"
"Il s'agit de notre dernière opération pacifique", a averti Jacques Sorlin, délégué régional de la FNTR, avant d'ajouter : "Nous venons lancer un cri d'alarme, notre profession est dans un état catastrophique à cause de la hausse du prix du carburant".
"S'il n'y a pas d'avancée, nos instances nationales vont décider d'opérations qui seront plus dures. Nous pouvons envisager de bloquer les raffineries, notamment Feyzin, Givors et le Port Edouard-Herriot comme en 2001", a ajouté le délégué régional de la FNTR.