Renforts policiers, piétonnisation, délocalisation du "marché sauvage" : ce qu’ont donné les ateliers participatifs pour "mieux vivre ensemble la place du Pont" à Lyon

Renforts policiers, piétonnisation, délocalisation du "marché sauvage" : ce qu’ont donné les ateliers participatifs pour "mieux vivre ensemble la place du Pont" à Lyon
Photo d'illustration - LyonMag

L’événement était attendu, encore plus aujourd’hui après les déclarations de Fanny Dubot un peu plus tôt : Grégory Doucet a dévoilé ce mercredi son plan d’action pour l’avenir du quartier de la Guillotière.

Le maire de Lyon avait donné rendez-vous aux habitants du 3e et du 7e arrondissement de Lyon dans le palais de la Mutualité pour leur rendre compte des mesures retenues lors des neuf ateliers participatifs du début d’année. LyonMag vous propose par ailleurs le récit de cet exercice de démocratie directe dans un article complémentaire.

"Cette séance est un aboutissement, elle vient clôturer la première partie du travail", a déclaré l’édile en introduction. Après avoir rappelé l’histoire de la singulière "place du Pont", il a commencé à exposer son "approche globale" pour résoudre les différents problèmes que rencontrent les habitants et les occupants du quartier. 

Quatre volets d’actions sont à retenir. Ils sont tous nommés de sorte à ce qu’ils définissent des angles d’attaque très divers : "une place centrale qui relie les quartiers", "une place à vivre, investie par et pour les riverains", "une place tranquille" et "un carrefour de la Solidarité". "J’ai mobilisé sur ce sujet un tiers de mon exécutif parce que les problématiques sont complexes et on doit intervenir sur tous les aspects", a précisé l’élu écologiste. Mais la plupart des revendications riveraines placent un sujet en priorité : celui de la sécurité.

Le projet pour la sécurité

C’est tout naturellement sur ce sujet que sont attendues les équipes de la municipalité. "L’héritage" laissé par les anciennes majorités lyonnaises, selon les dires de Grégory Doucet, fait que la place Gabriel-Péri est l’une des plus mal fréquentée de Lyon. "Il y a actuellement deux opérations policières par jour", a rappelé le premier flic de la Ville. En 2021 et rien que sur la zone, les forces de l’ordre ont dressé plus de 500 verbalisations pour des questions sanitaires et plus de 500 également pour des problèmes de stationnement. Mais le chiffre à retenir reste celui du nombre d'interpellations depuis six mois : 86 rien que sur la place du Pont.

Alors il est grand temps d’agir, à commencer par le renforcement de la présence policière. "Le ministre Darmanin nous a accordé 300 policiers supplémentaires (…) je vais demander au préfet Pascal Mailhos un nouvel effort", a assuré le premier magistrat.

Ces nouveaux effectifs permettront peut-être aux femmes de ne plus être les premières victimes de cette insécurité constante. Ils seront quoi qu’il en soit appuyés par de nouvelles dispositions spécialement dédiées au genre féminin. Fanny Dubot, maire du 7e arrondissement elle aussi victime de cette peur naturelle, a notamment évoqué la mise en place de représentations artistiques et sportives féminines. "Il faut que les femmes se réapproprient elles aussi cet espace public", a-t-elle appuyé. Elle souhaite également développer sur le secteur le dispositif "ANGELA" permettant aux femmes de témoigner de leur détresse (harcèlement de rue) aux commerçants riverains partenaires à l’aide d’un code secret.

Bien sûr, il a également été question du marché sauvage. Grégory Doucet a évoqué son souhait de proposer aux vendeurs de babioles un lieu "délocalisé" où ils pourraient légalement s’adonner à leurs activités : une sorte de "brocante". Aucun lieu d’accueil n’a pour le moment été dévoilé.

Propreté et urbanisme pour appuyer les mesures répressives

Pour l’exécutif lyonnais, la propreté est un sujet très lié à celui de la sécurité. En usant de son champ de compétence, très réduit en la matière, la Ville de Lyon souhaite multiplier les déchèteries mobiles et aimerait faire installer des sanitaires dans les rues. Des "urinoirs écologiques" sur la place Raspail pourraient notamment faire partie de la solution. 

Côté urbanisme, c’est surtout à la Métropole de Lyon d’agir. Béatrice Vessiller, vice-présidente en la matière, a beaucoup parlé de la démolition du petit Clip au début de la rue Paul-Bert. L’élargissement des trottoirs de la rue Gambetta et la piétonnisation du nord de la rue de Marseille pourraient également tout chambouler. Quoi qu’il en soit, tout sera pensé en prenant en compte la fonction intermodale de la zone.

Centre de soins pour les toxicomanes, maison des services publics, mission locale,… plus d’une cinquantaine de propositions a été retenue sur les 300 initiales émanant des ateliers. Toutes seront prochainement détaillées sur le site internet de la Ville de Lyon ou au sein de la maison du projet qui ouvrira bientôt en lieu et place de l’ancien poste de police du 7e arrondissement de Lyon. Suffiront-elles à calmer la colère montante des riverains ?

L.M.

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Rions les amis le 01/07/2021 à 07:43

Doucet tente de passer la pommade aux habitants du quartier ! Il prépare peut être son élection présidentielle pour 2022 ???? Quel guignol

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Kikivivi le 01/07/2021 à 07:36

Je rêve! ! Légaliser un soi disant marché où se vend que des choses VOLÉES par des individus en situation de surcroît irrégulière! ! Mr Le Maire l humanitaire et l assistanat 450 euros aux jeunes de - de 25 ans, c est une honte de récompenser des parasites qui ns pourrissent notre quotidien par leurs incivilités grandissantes. Citoyens réveillez vs, les présidentielles arrivent, les régionales ont déjà montré que les écolos bobos étaient des incapables. .

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Jade412 le 01/07/2021 à 07:24

Cher Maire ,
Nous sommes vraiment dans un monde de bisounours.
Super tous ses aménagements, cela ne réglera rien aux problèmes .
Les 3/4 des gens qui commettent des délits , se dit des mineurs isolés ( majeur en situation irrégulière )
Se n’ai pas de vos compétence mais ceux de l’état .
Exemple la duchere rénovations, aménagements , tout à été fait .
Le problème est toujours le même ..
Plantés des arbres ça vas peut être les calmer !!!

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kikou le 01/07/2021 à 07:01

Il ne s'agit pas de délocaliser le " marché sauvage ", c'est un devoir envers le maximum de citoyens de la supprimer et de réprimer ceux qui contesteraient cette décision par des installations sauvages. Ce n'est pas en essaimant la merde que cela sentira moins mauvais, vous devriez savoir cela, vous les écolos, quoi que , avec l'épisode des camions polluants, on est en droit de prétendre, à la mascarade écologiste. Ne repousser pas la saleté sous le tapis.

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Le GaGa le 01/07/2021 à 06:43

L’équipe municipale s’attaque au « fond » comme il dit…. et les premières solutions ou orientations, comme il dit, touchent le fond!
« Professionnalisation des marchés clandestins avec accompagnement social »….., fouilla !

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