Hausse du prix du carburant : les syndicat paysans et routiers déçus après leur rendez-vous en préfecture à Lyon

Hausse du prix du carburant : les syndicat paysans et routiers déçus après leur rendez-vous en préfecture à Lyon
Manuel Arandel, Mathilde Naut et Mickael Ogier - LyonMag

Déception et dépit sont au rendez-vous chez la délégation paysanne et routière après son entretien avec le Préfet délégué à la Défense et à la Sécurité. Face au manque de réactions, les syndicats vont mettre en place des actions moins pacifistes.

Ce mercredi matin a eu lieu une entrevue entre le Préfet du Rhône délégué à la Défense et à la Sécurité, Ivan Bouchier, et une délégation paysanne et routière composée de Manuel Arandel, paysan en Savoie pour la Confédération Paysanne, de Mathilde Naut, routière chez Trans N2m et de Mickael Orgier, routier chez SOS transport. Ce rendez-vous a fait reporter le deuxième blocage de la raffinerie de Feyzin prévu le matin-même.

Le collectif régional a pu y mettre en avant ses revendications : bloquer les prix du carburant et arrêter la spéculation. "On ne veut pas d’aides, on veut des prix normaux et justes pour que tout le monde s’en sorte" souligne Mathilde Naut. "On a eu un "Quoi qu’il en coûte" par rapport au Covid-19, maintenant on en veut un par rapport à l’inflation", explique Mickael Orgier. Manuel Arandel, quant à lui, avait "beaucoup d’espoir" vis-à-vis de cet entretien.

Une réaction décevante de la part de la préfecture

La réponse qu’ils ont eue ? "Méprisante dans l’attitude et le contenu", d’après Manuel Arandel. Déçu et inquiet, il affirme avoir "une vision obscure sur l’avenir". Le Préfet leur a remis en avant le plan de résilience. Mesure jugée insuffisante par la délégation. Selon Mathilde Naut, "c’est ce plan qui a mis le feu aux poudres". En effet, le plan de résilience consiste, entre autres, au versement unique de 1 300 euros pour chaque véhicule de transport public routier. Or, selon Mickael Orgier, ils dépensent beaucoup plus à cause de l’inflation, cette aide ne la compense pas.

Face au manque d’actions gouvernementales, eux, réagissent

Ce rendez-vous a fait suite au premier blocage de la raffinerie de Feyzin le 21 mars dernier où le Préfet avait souligné leur pacifisme. Mais la délégation le regrette : "Quand on respecte les règles, on n’obtient rien alors il va falloir ne plus les respecter" explique Mathilde Naut. "On n’aurait pas dû être aussi pacifistes" ajoute Mickael Orgier. Tant que rien ne change, l’objectif du collectif est de mettre en œuvre de nouvelles actions comme le deuxième blocage déjà prévu.

Quant à la Présidentielle qui arrive ce week-end, ils n’en attendent rien. "On s’est préparés à aucune récupération politique" ajoute Manuel Arandel. Passée la déception du rendez-vous, l’heure est à l’action, selon les syndicats.

De leur côté, les services de la préfecture estiment avoir reçu la délégation "avec considération et respect". "Les portes de la préfecture sont toujours ouvertes pour échanger", poursuivent-ils, rappelant avoir "fait remonter leurs difficultés et demandes au ministère concerné".

M.N.

X
8 commentaires
Laisser un commentaire
avatar
finalement ,projet assez proche....... le 07/04/2022 à 15:42
j ai vu en debut de semaine sur arte un europeiste convaincu dans un debat televisé a écrit le 07/04/2022 à 15h23

qui etait à deux doigts de nous expliquer (mais de façon sibylline!)que si la guerre durait ?on allait redecouvrir les joies de tandem,du marche noir,des privations et des moments difficiles pour nos societes non preparees à la precarite et la frugalite

de celui des ecologistes?

Signaler Répondre

avatar
j ai vu en debut de semaine sur arte un europeiste convaincu dans un debat televisé le 07/04/2022 à 15:23
Deo a écrit le 06/04/2022 à 16h46

Ce n'est que le début et ça risque de piquer fort.

qui etait à deux doigts de nous expliquer (mais de façon sibylline!)que si la guerre durait ?on allait redecouvrir les joies de tandem,du marche noir,des privations et des moments difficiles pour nos societes non preparees à la precarite et la frugalite

Signaler Répondre

avatar
Venividivinci le 07/04/2022 à 00:30

Des internationalistes du bout de la rue

Signaler Répondre

avatar
Venividivinci le 06/04/2022 à 23:06

Création d un rond point chauffe aux palettes ...
L avenir et la compréhension du problème énergétique sera dans leurs mains

Signaler Répondre

avatar
ouin ouin and co à la pref !!! le 06/04/2022 à 21:06

Ces trois personnes ont du voter macron en 2017 !!!
Pire ils doivent croire encore au père noël !!!

Car enfin, il faut être sacrément diminué sur le plan intellectuel, pour croire encore dans la macronie !!!!

Le comportement et les pleurnicheries de ces trois personnes, seraient risibles s'ils n'étaient pas majeur et en capacité de voter !!!!

Signaler Répondre

avatar
Tatin le 06/04/2022 à 17:24

Décu, Doucet, c'est doux, tout ce cirque de toute façon à première vue nos compatriotes déclaraient que si le litre dépassait les 1.50 Euros ils seraient dans la rue, mais au final ils vont majoritairement voter Macron. Donc on a que ce qu'on mérite !

Signaler Répondre

avatar
semper prorsum le 06/04/2022 à 16:48

"Méprisante dans l’attitude et le contenu" Ils sont nommés et aux ordres du gouvernement qui lui même est aux ordres de Macron donc a son image méprisants, pour preuve il ne fait même pas campagne ni bilan persuadé de sa réélection. Sans pigeons il n’y a pas d’escrocs, sa caste CSP+ est super contente son pouvoir d’achat n’a pas bougé donc ils revoteront pour lui, oubliant que c’est grâce aux paysans qu’ils bouffent, c’est grâce aux petites mains qu’ils méprisent qu’ils vivent confortablement sans galèrer, attention au retour de bâton ! A force de mépriser les productifs, les improductifs vont s’en mordre les doigts. Par certaine que cette situation dure éternellement.

Signaler Répondre

avatar
Deo le 06/04/2022 à 16:46

Ce n'est que le début et ça risque de piquer fort.

Signaler Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.