Contrat de Plan Etat-Région : un investissement de 4,4 milliards pour les départements d’Auvergne-Rhône-Alpes

Celui-ci permet un investissement de 4,4 milliards d’euros pour des projets dans les douze départements. 

"Jamais il n’y a eu un tel investissement sur la Région", lâche fièrement, devant les journalistes, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le montant de ce plan représente une augmentation de 25% par rapport au précédent, qui s’élevait à 3,5 milliards d’euros. 

Au total, 320 projets ont été sélectionnés. Une centaine dans le domaine de l’enseignement supérieure, de la recherche et de l’innovation avec 386 millions dédiés et 220 projets "structurants pour chacun de nos territoires", explique Laurent Wauquiez.

Aménagement de la maison du Petit Prince dans l’Ain, création d’un pôle d’excellence en microbiologie dans le Cantal ou encore l’extension de la section Sud de véloroute des 5 lacs en Isère sont quelques exemples des projets qui seront financés par ce plan. 

"Ce CPER est le seul à comporter des volets territoriaux listant des projets par territoire" explique Pascal Mailhos, préfet du Rhône. Au total, cela équivaut à 570 euros par habitant, et chacun d'entre eux pourra normalement profiter d'un projet à proximité de son lieu de vie. 

Financé à parts égales par l’Etat et la Région (2,2 milliards chacun), ce contrat est le plus grand du type hors Ile-de-France. A ces 4,4 milliards d’euros, s’ajouteront 550 millions d’euros par les départements. 

Economie, écologie et pas de "territoires oubliés"

D’après les évaluations, ce plan va permettre de créer 50 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects. "C’est un effet de levier extrêmement important", continue le président de la Région. 

Ce qui caractérise aussi ce contrat, c’est la volonté de mise en avant de "l’écologie positive". Celle-ci mise sur l’investissement, la science, le progrès et la recherche avec notamment des projets sur l’hydrogène ou encore la réhabilitation énergétique des bâtiments. 

Contrairement à ce dernier plan qui était basé sur les grandes agglomérations, celui-ci se veut être celui du "grand retour sur tous les territoires", avec la volonté de "traiter avec la même attention" un projet d’Aurillac ou un projet de Grenoble. "Pas de territoires oubliés" clame-t-il. 

Laurent Wauquiez n’a pas pu s’empêcher de critiquer sans le citer le maire de Lyon, Grégory Doucet, lorsqu’il a évoqué le volet sécurité. "Je précise que quand j’entends sécurité, je n’entends pas toilettes inclusives pour ceux qui auraient des doutes. Car visiblement, certains élus locaux croient que les toilettes inclusives sont une façon de traiter la sécurité". 

Ce contrat s’est construit avec les départements. "Nous avons voulu que les territoires soient associés sur la remontée des projets et sur la sélection des financements" a continué le président de la Région. 18 mois de concertation avec les départements, les intercommunalités, les communes et les acteurs économiques locaux ont été nécessaires pour finaliser ce plan.

"Dès que le conseil régional aura délibéré, dès que nous aurons signé, les projets dans les territoires sont prêts, et donc prêts à démarrer" explique le préfet du Rhône. 

L’objectif des différents membres de ce projet est désormais de signer ce contrat d’ici le début de l’année 2023.

T.B.