Punir plus fort pour punir moins

Punir plus fort pour punir moins

On nous dit chaque jour que les prisons françaises sont surpeuplées.

Cela devrait être la preuve d’une justice ferme. En réalité, c’est exactement l’inverse.

Si les prisons débordent, c’est parce que plus personne n’a peur d’y finir. Chez nous, la cellule n’est plus une sanction, mais presque un but. Pour certains, c’est une ligne de CV qui ouvre la voie au statut de caïd local, le premier pas vers un Pablo Escobar des HLM.

La peur du gendarme ? Évaporée. On sait que l’avocat et le juge seront là pour alléger, aménager, excuser. Et si vraiment tu tombes, rien ne change : musculation, drogues sous toutes ses formes, réseaux sociaux, gestion de son trafic et potes de quartiers t’attendent au frais dans le centre pénitentiaire de Corbas.

Pendant ce temps, les responsables politiques gesticulent. Retailleau, Darmanin, Sarkozy hier : des effets de manches, mais aucune rupture. Car c’est sous leur autorité que la France a glissé : moins de mixité sociale, plus de droits pour la délinquance, plus de fonctionnaires dans les cabinets des politiques que dans la police, des délits financiers impunis, des politiques corrompus jamais inquiétés et des lanceurs d’alerte poursuivis.

Pas de caméras, car trop efficaces ?

Si les solutions sont inconstitutionnelles, on change la constitution avec un référendum. Mais pour ça, il faut autres chose qu'une grande bouche.

Voilà la République : faible avec les forts, forte avec les faibles.

Chaque jour, les agressions se multiplient. Vols à l’arraché, insultes, coups gratuits. Ce n’est plus l’exception, mais la règle. Et quand une société en arrive là, ce n’est pas seulement la sécurité qui disparaît : c’est l’autorité même de l’État.

La comparaison est cruelle. En Algérie, une agression peut valoir quinze ans de prison ferme. Quinze ans ! Là-bas, on ne discute pas avec l’intégrité physique des citoyens. Ici, une convocation, un sursis, ou quelques mois derrière les barreaux aussitôt aménagés. Et quinze ans dans une prison algérienne,  c est l'équivalent de 1800 ans en France

Résultat : chez nous, les délinquants rient en sortant du tribunal. Ils insultent victimes et juges, font des TikTok et développent leur street credibility. Là-bas, ils tremblent avant d’y entrer et pleurent de peur chaque goutte de leur corps.

On ne peut pas comparer avec l'Afrique ? Alors, regardons le Danemark.

En quelques années, ce pays a vidé ses prisons. Comment ? En expulsant systématiquement les délinquants étrangers, en réprimant sans faiblesse les bandes et les voyous, et en envoyant un signal clair : pas de tolérance, pas d’impunité. Résultat : une société plus sûre, des prisons qui se vident, et une autorité retrouvée.

L’État français, lui, n’est plus un gardien : il est devenu un distributeur de droits sans contreparties. Logements sociaux, cartes de séjour, aides multiples, transports publics, on offre les abonnements TCL au pickpocket, on fait des tarifs réduits dans nos piscines aux harceleurs sexuels, tout cela reste garanti, même quand on piétine la loi. Pourquoi respecter un pays qui vous nourrit même quand vous le méprisez ?

On nous parle de réinsertion. Mais réinsérer qui ? Celui qui transforme son quartier en zone de non-droit ? Celui qui récidive à peine sorti ? À force de tendre l’autre joue, c’est le pays entier qui se fait gifler.

Il est temps d’appliquer une règle simple : punir plus fort pour punir moins. Plus la sanction est visible, immédiate, redoutée, moins il y aura de délinquance. La peur doit changer de camp. Aujourd’hui, elle est du côté des victimes. Demain, elle doit être du côté des agresseurs.

Encore faut-il que l’État ait enfin le courage… de redevenir un État.

Farid Ben Moussa

Conseiller municipal de Vénissieux

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J’adore ce mec le 18/08/2025 à 09:10

Il devrait aller sur des chaînes nationales désormais
Il est prêt

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