« Un bras qui pendait, du sang qui coulait... »

« Un bras qui pendait, du sang qui coulait... »

Bernard Rivalta, le président du Sytral, est revenu lundi matin sur l’incident qui a eu lieu ce week-end à la station Saxe-Gambetta. Samedi soir, une jeune lyonnaise a été retrouvée en sang, blessée à la tête, sur le toit de la ligne D du métro lyonnais. Elle a perdu connaissance quelques minutes après avoir été découverte par les usagers. L’enquête de la police judiciaire doit déterminer maintenant les circonstances exactes de cette mésaventure, en particulier si la jeune fille a été poussée sur le toit ou si elle s’y est jetée volontairement.

Lyon Mag : Pouvez-vous nous expliquer cet incident samedi soir ?
Bernard Rivalta :
De ce que l’on sait, à partir des analyses que l’on a des différents films des caméras, nous avons constaté qu’une jeune femme avait sauté sur le toit du métro. Elle a, semble-t-il, passé sans encombre passé sans encombre le trajet de Bellecour jusqu’à la Guillotière. Ensuite, c’est en rentrant dans le tunnel de la Guillotière en direction de Saxe qu’elle a subi un choc. Nous pensons que c’est une caméra, qu’elle n’a pas vu arriver. Elle a pris un coup assez dur sur la tête. C’est à ce niveau là que se situent la plupart de ses blessures. Arrivés à Saxe, les gens ont constaté qu’il y avait quelqu’un sur le toit, avec un bras qui pendait, du sang qui coulait. Toutes les procédures classiques ont été mises en place avec le SAMU, avec les pompiers pour essayer de la traiter du mieux possible. Elle est partie à Edouard Herriot. Elle est actuellement hospitalisée.

Quel est son état de santé aujourd’hui ?

A priori, le diagnostic vital n’est pas engagé. On espère, j’espère très fortement qu’elle s’en sortira dans les meilleures conditions, et qu’elle  n’aura pas de dégâts collatéraux. Quand vous frappez la tête, vous ne savez pas ce qu’il risque de se passer par la suite.

Vous confirmez que c’est un acte volontaire ?
Je ne sais pas. Je ne peux pas le dire, c’est l’enquête judiciaire qui le dira. Comme les analyses sont entrain d’être faites sur l’alcoolémie et sur la drogue, il ne faut surtout pas s’aventurer si nous n’avons pas les preuves classiques. On a quelques idées, mais c’est à l’enquête judiciaire de dire ce qu’il en est exactement.

Que voit-on sur la vidéo ?

Sur la vidéo, on ne la voit pas. On sait qu’à un moment, elle est sur le toit. Mais nous ne savons pas comment elle y a accéder. Nous ne la voyons pas monter sur le toit.

L’accès est facile, on peut enjamber la barrière puis sauter à la station Bellecour ?

Il y a quelques stations où il y a des mezzanines d’où l’on peut sauter sur le toit d’un métro. De la mezzanine jusqu’au toit, il y a un mètre cinquante à deux mètres. Maintenant, c’est quand même un exercice périlleux. Il ne faut pas être dans un état tout à fait conscient des risques, à moins d’être vraiment un cascadeur pour penser que l’on peut sauter sur le toit d’un métro sans conséquences.

Il parait que ce n’est pas la première fois que cela arrive ?

Non. Cela arrive à l’arrêt, où quelques uns s’amusent de temps en temps. Mais pas de rester sur le toit du métro lorsque celui roule.

Elle aurait pu être poussée ?
Oui, peut-être.

Il y avait d’autres risques que celui d’un impact ?

Il y a le risque de tomber sur la voie et de se faire ramasser par la rame qui arrive en sens inverse. Il y a le risque de tomber sur un élément très dur de suspente de câbles électriques d’alimentation. Les dégâts physiques peuvent être très importants.

C’est un miracle ?

Je ne sais pas. Cela dépend à quoi on l’on croit.

Cet incident va-t-il être suivi de mesures spécifiques ?

Tout est vérifié dans le métro, pour qu’en temps normal, les gens avec un comportement normal soient sécurisés au maximum. C’est d’ailleurs un des réseaux les plus sécurisés de France. Après, on va regarder point par point si quelques fois on peut ajouter quelques protections anti-suicide supplémentaire, car ce geste revient à cela. Ceux qui veulent faire n’importe quoi trouveront toujours les trous pour passer là où il faut.

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