Entre les propos de l’ancien Maire de droite Michel Noir sur le manque de capacité de l’UMP lyonnaise aujourd’hui, le blabla autour de la libération de Florence Cassez, dont on ne saura jamais si elle a ou pas tenté de commettre un enlèvement sans parler de la guerre au Mali ou encore les nouveaux rebondissements sur la cité de la gastronomie.
Mais ayant sur ces colonnes depuis longtemps fait dans le billet mortellement sérieux, je me devais à Lyon Mag d’alterner avec un peu de légèreté et un jeu de mots douteux en titre d’article en ces rudes temps où le froid lacère la peau et rempli les poches des fabricants de baumes à lèvres.
Tenez, c’est le SIRHA, parlons nourriture, évoquons les mets terrestres, discutons sushis.
En effet la semaine dernière s’ouvrait le 70e restaurant à sushis de Lyon.
Certains vont me dire "Mais sont-ils tous vrais, c'est-à-dire tenus par des Japonais". Conception curieuse : il est tout à fait possible à un Alsacien de préparer des quenelles, à un Camerounais de faire une entrecôte-frites mais un sushi issu d’autres mains qu’un sujet de l’Empereur du Japon n’est pas "un vrai"…Etrange principe qui n’empêche pas, à côté des Japonais et des Coréens, de nombreux Chinois, qui fêteront ce week-end leur nouvel an avec la danse du dragon à la Guillotière, de manier subtilement l’art d’accommoder et d’assembler riz et poisson cru.
Le Sushi à Lyon fut longtemps rare et cher, il fallait souvent, tel le bourgeois lyonnais des temps jadis allant aux cabarets de Paris pour se faire discret, monter à la capitale pour passer un moment agréable et bon marché à trois entre vous, le riz et le saumon.
Montées pour rompre avec une néo-parisienne en bord de Seine, visites professionnelles, séjours touristiques, le sushi devenait pour le Lyonnais un monument parisien, au même titre que la dégustation d'un chocolat chaud Chez Angelina.
Il y avait certes quelques lieux de plaisir dans notre ville mais ils étaient rares et souvent horriblement chers. Du sushi de caste, avant que la révolution ne mette tout à bas et démocratise la chose, avant que de nombreux établissements dédiés au mariage du saumon cru et du riz ne viennent amener un ordre nouveau.
Aujourd'hui les bouchées venues d'extrême-orient sont le meilleur moyen de passer une soirée à s'ennuyer chez soi en ayant tout de même la classe. Répondre "Hier ? Oh rien de spécial, je suis resté à la maison. Tranquille. J'ai commandé des sushis" , fait quand même plus classe que "J'ai rouillé en mangeant des carambars devant Patrick Sébastien tellement j'ai pas d'amis".
Le sushi est la petite touche qui vous fait, mine de rien, monter dans la caste des Lyonnais-top-méga-cool-branchouille-à-fond. Quelques grammes de poisson consommés régulièrement feront oublier aux arbitres des élégances de la coolitude des fautes de goûts normalement impardonnables comme l'écoute répétée de la compilation Méga Dance volume 3, le port d'une coupe mulet type footballeur allemand des eighties ou la croyance dans la droite lyonnaise. Le sushi lustre votre branchitude. What else ?
Vous pourrez proclamer au monde, d'un air négligent "Oh moi j'aime beaucoup la cuisine japonaise" ce qui voudra dire en gros que vous savez distinguer le sashimi saumon du maki chêvre-avocat.. En plus le dimanche soir c'est bien pratique à commander.
Un jour, par curiosité, erreur ou connaissance, vous franchirez les portes d'un vrai de vrai resto japonais. Qui ne fait généralement pas de sushis. Zut. Vous voilà perdu. Et relégué dans l'horrible condition de celui-ne-connait-pas-la-véritable-authentique-cuisine-du-Japon. Désappointé dans un premier temps vous découvrirez les merveilles que sont le kuri Gohan ou les Sukiyaki. Du coup vous dédaignerez les sushis comme étant la beaufitude ultime (enfin sauf le dimanche soir parce que c'est si pratique), vous franchirez une nouvelle étape dans la top-branchitude et vous chuchoterez à l'oreille de vos amis "Je t'emmène dans un petit japonais mais attention, un vrai hein, y'a pas de sushis".
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Non non le Doma. ;)
Signaler RépondreRomain, à Paris, le sushi est aussi chez lui.
Signaler RépondreOn a vu grand nombre d'enseignes et restaurants à Sushi en défilant.
j'ai adoré travailler à Eurexpo pour le SIRHA , gardé un excellent souvenir, et des kilos en plus !
Signaler RépondreLe Domo plutot non? Merci pour le compliment
Signaler RépondrePlutot le chou, j'essaye de moins manger de viande, je suis flexitarien
Signaler Répondrede rien.Et merci à Lyon Mag de me prêter un peu d'Espace
Signaler RépondreOto Oto pour répondre à votre question ou Terra pour prendre deux exemples.Merci de vos compliments
Signaler RépondreBonjour Romain Blachier,
Signaler RépondrePrendre le temps de vous lire est un vrai régal, un peu
comme la dégustation d'un sushi.... Vos mots sont sans
soucis, votre état d'esprit est sans nul doute, un des
meilleurs endroits où l'on peut déguster les choses les
plus simples avec la subtilité du goût au coeur de vos mots servis sur un plateau au quotidien en toute simplicité !
A l'occasion, où peut-on découvrir Kuri Gohan et Sukijaki ?
Quant à leurs cousins..... les sushi..... je recommande
le restaurant LA TOYA à Lyon, 180 rue de Créqui
(T1 mairie du 3ème). Fraicheur et saveur de ces petites choses qui font du bien au palais! qui plus est préparés par une équipe chaleureuse.
Belle journée à vous souriante bien sûr!!
Carmen Pelo, LYON le 25/01/2013
Encore un bon billet.
Signaler RépondreMerci pour ces petits moments de détente.
Haha pas mal le petit billet léger sur la "brachittude" et tout le monde à son "meilleur sushi du monde".
Signaler RépondreTiens en parlant de "vrai japonais qui font pas de sushi", je conseil à tous le Doma, leur savoir faire viens d'Osaka. ;)
Bon billet, évasion loin d'une actu peu réjouissante.
Signaler RépondreN'aimez vous pas la chèvre (accent grave ;)
Dans la recette du Sukiyaki (qui vous sied) c'est le chou ou la viande que vous préférez ??
Dommage que l'on ne puisse pas mettre en avant, allez 3 à 5 adresses avec les tradi, les à emporter, les livraisons à dom :)