Ce lundi, une immense banderole a été déployée sur un échafaudage quai Claude-Bernard, montrant l’ancien président de l’OL Jean-Michel Aulas aux côtés de Bernard Lacombe, décédé en juin dernier. En lettres imposantes, le message : "À Lyon, seul [sic] la pelouse de Gerland est verte… Et on marche dessus."
Rapidement relayée par le compte du collectif Génération Aulas, cette bannière a été interprétée comme une attaque politique directe contre les écologistes dans le cadre de la campagne des élections municipales à Lyon.
À Lyon, seule la pelouse de Gerland est verte et on marche dessus.
— Génération Aulas (@generationaulas) October 20, 2025
📸 Quai claude Bernard pic.twitter.com/SiCL9CshIu
Interrogé, un représentant du collectif assure ne pas être à l’origine du dispositif : "Je suis incapable de vous dire qui a mis ça en place. Nous pouvons simplement vous assurer que ce n’est ni nous, ni une personne de l’équipe de campagne."
Génération Aulas précise avoir seulement relayé une image déjà largement visible : "Certes, on l’a relayé, mais je pense que tout le monde l’avait vu."
Le collectif se défend de toute manœuvre électorale illégale : "Il y a plein de règlement qui font que jamais, on aurait eu cette idée-là, en plus je ne connais pas le tarif, mais je sais que ce n’est pas donné une bâche comme ça... De toute façon il y a des règles et il faut les respecter."
L’imaginaire footballistique – avec la référence à la rivalité historique entre l’OL et Saint-Étienne – laisse penser que l’initiative pourrait venir de supporters cherchant à s’immiscer dans la campagne.
Des menaces à peines voilées
Face à cette installation en pleine ville, les écologistes ont réagi sans attendre. Dans un communiqué, ils dénoncent un affichage sauvage "soutenant Jean-Michel Aulas avec des menaces à peines voilées contre les Écologistes." Leur entourage annonce saisir la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) "afin que toute la lumière soit faite sur les conditions de financement, de production et d’installation de ce dispositif."
Les Verts rappellent le cadre légal : "On ne fait pas campagne électorale comme la publicité d’une entreprise. Les campagnes sont régies par des règles strictes garantissant l’égalité des candidats. À ce titre, cette opération constitue une irrégularité manifeste au regard des règles encadrant les dépenses et supports de campagne."
Et de conclure : "Les Écologistes n’ont jamais craint le débat d’idées. Les insultes, la violence, et dans le cas présent la menace, n’y ont jamais eu leur place."
"Marcher sur l'adversaire", vraiment ?
— Valentin Lungenstrass (@vlungenstrass) October 20, 2025
Enfreindre bis repetita les règles électorales pour vaincre, vraiment ?
Cette bâche installée sur un immeuble en travaux quai Claude Bernard est une pollution visuelle et un objet contraire aux règles électorales, elle doit être supprimée. pic.twitter.com/J7fjOGW5Lm
Sur les réseaux sociaux, plusieurs élus ont enfoncé le clou. Valentin Lungenstrass, adjoint au maire de Lyon, s’indigne : "'Marcher sur l'adversaire', vraiment ? Enfreindre bis repetita les règles électorales pour vaincre, vraiment ? Cette bâche installée sur un immeuble en travaux quai Claude Bernard est une pollution visuelle et un objet contraire aux règles électorales, elle doit être supprimée."
Personne n’est au-dessus des lois
— DRIOLI Adrien (@AdrienDRIOLI) October 20, 2025
📣 M.Aulas,l’affichage électoral sauvage-même en XXL & en centre ville-reste interdit(art L51 code électoral)
⏳ On attend le retrait immédiat de cette pub personnelle illégale
🇫🇷 La République,ce n’est pas à la carte, même pour les ultra riches! pic.twitter.com/Ks1bhIwgTu
Adrien Drioli, conseiller municipal délégué, insiste sur l’illégalité présumée de l’affichage XXL : "Personne n’est au-dessus des lois M.Aulas, l’affichage électoral sauvage - même en XXL & en centre-ville - reste interdit (art L51 code électoral). On attend le retrait immédiat de cette pub personnelle illégale. La République, ce n’est pas à la carte, même pour les ultras riches !"
Cette réaction rapide des élus écologistes intervient dans un contexte politique délicat pour le camp du maire sortant. Une semaine plus tôt, un sondage Verian avait déjà provoqué un tollé en plaçant Jean-Michel Aulas très largement en tête des intentions de vote pour les municipales devant Grégory Doucet. Une dynamique qui fragilise les Écologistes… et explique, en partie, la fermeté de leur riposte face à cette banderole.
Les escrologistes attaquent de tous les côtés . Mauvais perdants pour 2026 ....
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